Le Canada a accordé à Airbus une dérogation lui permettant d'utiliser du titane russe dans sa fabrication, après être devenu le premier gouvernement occidental à interdire les livraisons de ce métal stratégique dans le cadre de son dernier train de mesures déclenché par la guerre en Ukraine.

Cette décision donne à Airbus une certaine flexibilité dans ses usines canadiennes et devrait apaiser les craintes que ses activités principales soient touchées par l'interdiction effective d'importer au Canada ses avions à réaction construits en Europe, qui dépendent le plus du titane léger.

"Airbus est au courant des sanctions imposées par le gouvernement canadien à VSMPO et a obtenu l'autorisation nécessaire pour sécuriser les opérations d'Airbus en conformité avec les sanctions applicables", a déclaré Airbus Canada en réponse à une question de Reuters.

L'entreprise n'a pas donné de détails sur les autorisations ni indiqué combien de temps elles resteraient en vigueur.

Le gouvernement canadien n'a pas répondu aux demandes de commentaires. (Reportages d'Allison Lampert, David Ljunggren, Tim Hepher, complétés par Andrew Gray, Daphne Psaledakis ; Rédaction d'Alistair Bell)