Les principales Bourses européennes se stabilisent mardi au lendemain d'un séance marquée par un net rebond grâce à l'amélioration perçue du contexte macro-économique et des relations commerciales entre Chinois et Américains.

À Paris, l'indice CAC 40 prend 0,07% à 5.409,31 points vers 09h25 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,07%.

A Londres, le FTSE 100 progresse de 0,48%, profitant d'un nouvel accès de faiblesse de la livre sterling sur fond d'incertitudes sur le Brexit.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,04%, le FTSEurofirst 300 de 0,03% tandis que le Stoxx 600 est quasi-stable (-0,01%).

Les places européennes ont terminé lundi en net rebond à la faveur notamment des statistiques meilleures que prévu dans le secteur manufacturier en Chine et aux Etats-Unis, qui ont apaisé les craintes d'un ralentissement plus prononcé que prévu de la croissance économique mondiale.

A ces données macro-économiques rassurantes, les signes d'avancées dans les négociations commerciales entre les deux puissances économiques mondiales, que Washington a qualifié de "sincères et constructives", ont contribué à nourrir l'optimisme des investisseurs.

Les discussions devraient reprendre dans les prochains jours avec la visite du vice-Premier ministre chinois Liu He à Washington.

 

VALEURS

En Bourse, ce sont essentiellement des changements de recommandations qui animent la séance parisienne: Pernod Ricard signe la plus forte hausse du CAC (+1,64%), Barclays ayant entamé la couverture à "surpondérer" dans une note sectorielle. Vallourec grimpe de 4,82% grâce à un relèvement de deux crans du conseil de Société générale à l'achat.

A l'inverse, Atos recule de 2,27% alors que Berenberg a placé sa recommandation sur la valeur sous revue. La banque allemande avait précédemment annoncé avoir dégradé à "vendre" contre "conserver" mais est officiellement revenue sur cette dégradation en raison "d'une erreur dans notre approche de valorisation publiée plus tôt".

Ailleurs en Europe, Rolls-Royce cède 1,9% après avoir perdu 2,7% dans le début des échanges. Singapour Airlines a annoncé mardi avoir immobilisé deux Boeing 787-10 équipés par le motoriste britannique de Trent 1000 TEN après avoir constaté une détérioration prématurée des pales.

Ahold Delhaize perd 1,29% en Bourse d'Amsterdam après l'annonce par Amazon d'une baisse des prix dans ses enseignes Whole Foods aux Etats-Unis.

Dans l'actualité des fusions et acquisitions, Latécoère avance de 11,66% après l'annonce d'un accord de rachat sur 26% du capital de l'équipementier aéronautique par le fonds d'investissement Searchlight Capital Partners.

 

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini quasiment inchangée mardi, après avoir touché à l'ouverture un plus haut d'un mois grâce à la progression des valeurs financières qui ont tiré profit de la montée des rendements obligataires américains après des statistiques encourageantes aux Etats-Unis.

Les places chinoises ont également réduit, voire effacé, leurs gains en fin de séance : la Bourse de Shanghai a clôturé sur un gain de 0,2% et le CSI des grandes capitalisations a terminé en baisse de 0,1%.

 

A WALL STREET

La Bourse de New York a entamé le deuxième trimestre sur une note positive lundi, gagnée par l'optimisme concernant le commerce entre les Etats-Unis et la Chine et des indicateurs américains et chinois positifs. [.NFR]

Les trois grands indices new-yorkais ont pris entre 1,16% et 1,3%.

Les valeurs les plus sensibles à la Chine se sont distinguées à l'image d'AMD (+3,29%), Micron Technology (+2,23%) ou encore Boeing (+2,74%) et Caterpillar (+3,51%), plus forte hausse du Dow Jones.

 

TAUX

Sur le marché obligataire, les rendements des Treasuries à dix ans abandonne deux points de base sous 2,48%, après avoir nettement rebondi la veille. Il est remonté lundi jusqu'à 2,508% encouragé par des indicateurs américains supérieurs aux attentes, après un plus bas depuis fin 2017 touché jeudi à 2,34%.

Dans le même temps, le rendement des emprunts d'Etat américains à trois mois se stabilise à 2,436%, après une semaine d'inversion de la courbe avec le 10 ans américain interprétée comme un risque de récession aux Etats-Unis.

En Europe, le 10 ans allemand recule modestement, à -0,035%.

 

CHANGES

Le dollar progresse légèrement, proche d'un plus haut de trois semaines face à un panier de devises de référence.

L'euro recule parallèlement sur le seuil de 1,12 dollar.

La livre sterling, qui évolue au gré des développements sur le Brexit, recule d'environ 0,3% face au dollar et à l'euro.

Les députés britanniques n'ont trouvé lundi aucune alternative à l'accord que Theresa May a conclu en novembre avec Bruxelles, perpétuant l'incertitude dans ce dossier épineux. L'hypothèse d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord prend chaque jour un peu plus d'épaisseur, a déploré le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier.

Le gouvernement britannique se réunira dans la journée autour de la Première ministre pour décider de la suite des événements.

 

PÉTROLE

Les cours du brut ont touché en début de séance un plus haut de l'année, portés par de solides statistiques chinoises, la perspective de nouvelles sanctions américaines contre l'Iran et des perturbations de la production au Venezuela.

Le baril de Brent évolue au-dessus de 69 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se rapproche des 62 dollars.

 

(Édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga