À Paris, le CAC 40 a reculé de 0,59% (30,47 points) à 5.115,23 points. Le Footsie britannique a perdu 1,44% et le Dax allemand 1,15%. L'indice EuroStoxx 50 a perdu 1,01%, le FTSEurofirst 300 1,19% et le Stoxx 600 1%.

L'escalade verbale entre les Etats-Unis et la Corée du Nord est encore montée d'un cran jeudi, Pyongyang disant que seule la force pouvait fonctionner avec un président américain "dépourvu de raison" et dont les propos ne sont qu'"un tas d'inepties".

Le régime nord-coréen a précisé en outre le calendrier de son projet de tir de missile dans le Pacifique vers l'île de Guam, rattachée au Etats-Unis.

La Chine, principal partenaire économique et politique du régime de Kim Jong-un, continue d'observer une attitude jugée ambiguë par l'administration Trump alors que l'inquiétude d'un conflit nucléaire enfle dans la péninsule.

Les investisseurs, dans ce contexte, se montrent toujours très vigilants, consolidant leur positions sur les actifs jugés les plus sûrs.

"Nous sommes prudents dans cette ambiance d'aversion du risque et, par extension, nous nous abstenons de toute position vendeuse sur le marché des taux", déclare Peter Schaffrik, chargé de la stratégie macro chez RBC.

Les rendements des obligations d'Etats allemandes et américaines à 10 ans sont orientés à la baisse et ont touché un plus bas de six semaines.

L'or profite également de son statut de valeur refuge et monte à un plus haut de deux mois à plus de 1.287 dollars l'once.

Le yen progresse face à l'euro et au dollar, qui a touché son plus bas niveau depuis mi-juin face à la monnaie nippone.

Le billet vert est fragilisé par la contraction inattendue en juillet des prix à la production aux Etats-Unis, qui ont enregistré leur plus fort recul en près d'un an, en raison notamment de la baisse des coûts de l'énergie et des services.

L'indicateur "renforce l'inquiétude du marché sur l'inflation qui ne prend peut-être pas la direction attendue par la Réserve fédérale (Fed)", observe Shaun Osborne, chef de la stratégie devises chez Scotiabank.

Néanmoins, le président de la Fed de New York, l'influent William Dudley, se montre encourageant en déclarant que l'institut d'émission pense que l'inflation, actuellement sans allant, augmentera dans les mois à venir, avec un marché du travail qui gagnera encore en dynamisme.

A l'heure de la clôture, le dollar est par ailleurs étale face à un panier de devises de référence.

Les cambistes suivront vendredi les chiffres des prix à la consommation dans l'espoir d'y voir plus clair sur la politique que pourrait adopter la Fed en matière de taux d'intérêt et de réduction de son bilan.

Sur les marché actions, où les volumes d'échanges sont peu fournis, le spécialiste du travail temporaire Adecco a chuté de 6,41% à la Bourse de Zurich, après des résultats trimestriels inférieurs au consensus et à ceux de ses concurrents Randstad et Manpower.

A l'inverse, l'embouteilleur Coca Cola HBC s'est envolé de 9,23% grâce à ses résultats semestriels et a réalisé la plus forte hausse du Stoxx. Il est talonné par SFR Group (+9,22%) dont la maison-mère Altice a annoncé le lancement d'une offre de retrait au prix unitaire de 34,50 euros.

Aegon a progressé de 5,3%, le bénéfice de l'assureur néerlandais ayant été soutenu par la hausse du revenu des primes.

Henkel a perdu 4,11% à un plus bas de six mois, après l'annonce de résultats trimestriels en dessous des attentes et d'une croissance organique de 2,2%, vers le bas de sa fourchette cible pour l'année.

Les cours du pétrole restent orientés à la baisse. L'Opep a annoncé prévoir une hausse de la demande pour son pétrole en 2018.

(Laetitia Volga, édité par Wilfrid Exbrayat)