La mesure, qui se fera en réunissant les réseaux Adecco et Adia, nécessitera des charges et investissements de 45 millions d'euros qui seront inscrits principalement au second semestre 2012, a précisé le groupe dans un communiqué.

Adecco, dont la France représente près de 30% du chiffre d'affaires total, a enregistré dans l'Hexagone des revenus stables de 1,46 milliard d'euros au quatrième trimestre 2011, pour un résultat opérationnel (Ebita) de 62 millions, en hausse de 8%. La marge s'est améliorée de 40 points de base à 4,3%.

Sur l'année, les revenus et le résultat opérationnel en France ont progressé de 10% à respectivement 6,07 milliards et 202 millions d'euros.

En janvier, les revenus ont chuté de 9% en France, a indiqué à Reuters le directeur général du groupe, Patrick De Maeseneire. Ils ont progressé dans le même temps de 2% aux Etats-Unis, a ajouté le directeur financier Dominik de Daniel.

Au niveau du groupe, les revenus ont reculé de 1% en janvier, tant sur une base organique que corrigé des jours ouvrés.

"Nous voyons un ralentissement, surtout en Europe de l'Ouest, comme nous l'avons déjà observé en Italie et dans la péninsule ibérique au troisième trimestre. Seuls l'Allemagne et certains pays nordiques font exception", a précisé le directeur général à Reuters.

UN DIVIDENDE EN FORTE HAUSSE

Cette restructuration intervient alors qu'Adecco a confirmé son objectif à moyen terme après des chiffres plutôt dans le haut des attentes au quatrième trimestre 2011.

Le bénéfice net attribuable aux actionnaires a reculé à 133 millions d'euros, contre 141 millions un an plus tôt et un consensus à 123 millions. Le chiffre d'affaires s'est accru de 3% à 5,19 milliards d'euros, comme attendu.

Sur l'ensemble de l'exercice 2011, le résultat net a progressé à 519 millions, soit mieux que les 509 millions pronostiqués, et le chiffre d'affaires s'est étoffé de 10% à 20,54 milliards, comme anticipé.

"Avec les bons résultats enregistrés en 2011, une discipline continue des prix et un strict contrôle des coûts, nous sommes bien partis pour atteindre notre objectif à moyen terme de marge Ebita de plus de 5,5%", déclare Patrick De Maeseneire dans le communiqué de résultats.

Adecco a enregistré en 2011 une marge Ebita en hausse de 10 points de base à 4%. L'Ebita, attendu à 807 millions sur l'année par les analystes, a signé une croissance organique de 14% à 814 millions.

Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale de verser un dividende en hausse à 1,80 franc par action au titre de l'exercice écoulé, contre 1,10 franc l'année précédente. Les marchés attendaient 1,01 franc.

En Bourse, l'action d'Adecco bondit de 6,3% à 48,20 francs suisses à 10h00 (09h00 GMT), signant de loin la plus forte hausse de l'indice des valeurs vedettes en Suisse ( +0,09%) et la plus forte hausse de l'indice européen des services (+0,08%).

Les analystes saluent surtout la forte hausse du dividende, dont la proportion va progresser à 40-50% des résultats nets ajustés contre 25-30% précédemment.

"Mais dans l'ensemble, les résultats sont solides avec surtout un fort cash flow", souligne Michael Foeth, à la banque Vontobel.

Même son de cloche chez Kepler Capital Markets, où l'analyste Matthijs Van Leijenhorst souligne que le concurrent Randstad n'a enregistré qu'une croissance de 3% sur une base comparable, contre 14% pour le groupe suisse.

Edité par Robin Bleeker et Dominique Rodriguez

par Pascal Schmuck