À l'image de ses confrères milliardaires Warren Buffett et Bill Gates, Vladimir Potanine a déjà réglé sa succession. Sa fortune, estimée à 2,1 milliards de dollars l'an dernier, n'ira pas garnir les comptes de sa descendance. Ses trois enfants, Nastia (26 ans), Yvan (21 ans) et Vassily (10 ans) ne verront pas la couleur des millions de dollars accumulés par leur père, en particulier au cours de la Perestroïka.

Le patron d'Interros possède notamment 25% du géant minier Norilsk Nickel et 35% de la banque russe Rosbank. Il envisage par ailleurs de lever jusqu'à 500 millions de dollars cette année en introduisant en Bourse son groupe de médias Profmedia. « Mes enfants grandissent, leur père est un milliardaire et un type connu. Eux sont dans mon ombre et de plus, quelle motivation ont-ils pour parvenir à quelque chose dans la vie ? », s'est-il justifié (Lematin.ch, 02/02). « Mon capital doit travailler pour le bien de la société et contribuer à ces objectifs à caractère social ».

Vladimir Potanine a également annoncé qu'il ferait grimper la dotation annuelle de son fonds de charité de 10 à 25 millions de dollars. Ce fonds parraine, entre autres, le Musée de l'Ermitage de St Pétersbourg.

V. Potanine bientôt actionnaire de Société Générale
Vladimir Potanine, qui souhaite depuis plusieurs mois entrer au capital de Société Générale via son groupe industriel Interros, ne souhaite pas voir aboutir l'opération avant 2011. Le milliardaire russe souhaiterait échanger les 30,4% qu'il détient au capital de Rosbank contre une participation au capital de la banque de la Défense. La participation du patron d'Interros équivaut à 1,8% du capital de la Soc Gen (Lesechos.fr, 03/02).

Néanmoins, Vladimir Potanine a fixé une condition : que la banque présidée par Frédéric Oudéa fusionne l'ensemble de ses actifs en Russie, soit la banque de détail BSGV, DeltaCredit et Susfinancsbank.