Désormais, la bataille fait rage entre Stanley Ho et les opérateurs étrangers (Wynn Resorts de Steve Wynn, Las Vegas Sands de Sheldon Adelson, MGM Mirage...), arrivés avec un appétit vorace, comptent également faire leur trou à Macao, ancien comptoir portugais de Chine situé en face de Hong Kong.

La preuve : l'ouverture, en août dernier, du casino-hôtel Venetian par le groupe Las Vegas Sands. Les dimensions - gigantesques - parlent d’elles-même : 870 tables de jeu, 3.000 chambres, 12 000 employés (5 % de la main-d'oeuvre locale)... mais tout ceci a un coût : 2,4 milliards de dollars.

En février 2007, Stanley Ho, qui détient 40 % du marché local des jeux, avait marqué son territoire en érigeant le Grand Lisboa. Mais cela ne suffit pas...

Stanley Ho, son milliard et ses histoires de famille

Ho cherche désormais à lever 1 milliard de dollars à la Bourse de Hongkong pour barrer la route aux Américains. Mais une sombre histoire de famille retarde l'opération. Sa soeur Winnie – bien loin d’avoir la douceur d’une oursonne – l’invite régulièrement à « fréquenter » les tribunaux pour des histoires d'héritage. Résultat des courses : faute de moyens suffisants pour investir, STDM pourrait bien perdre la première de Macao place en terme de chiffre d'affaires, selon certains analystes.

Mais au-delà de la lutte financière qui prévaut entre les protagonistes, c’est avant tout deux conceptions totalement différentes du marché des jeux qui tentent de cohabiter. Si les Américains misent avant tout sur le tourisme de masse via des parcs à thèmes, Stanley Ho, lui, privilégie les « vrais » joueurs plus que les touristes. D'ailleurs, les tables de baccarat représentent 70% des revenus de ses établissements.

Si les activités annexes au jeu progressent certes à Macao, les gros joueurs restent la principale source de profits : le revenu par table y est deux fois supérieur à celui constaté à Las Vegas...