Le 16 mai à Londres, Jochen Zeitz a présenté les premiers comptes environnementaux de Puma, dans le cadre de la mise en place d’une véritable comptabilité verte. En clair, ont été détaillés l’ensemble des ressources épuisées par la marque sur l’ensemble de la chaine de production, de l’extraction des matières premières jusqu’à la vente finale du produit, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre induites.

Aidé pour ce calcul par le cabinet PWC et Trucost, Puma a rejeté 717 000 tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère en 2010, pour un coût réel de 47 millions d’euros. La marque a également utilisé 77 millions de tonnes d’eau, pour un coût similaire de 47,4 millions. Soit au total, un coût de 94,4 millions d’euros, dont 87 millions imputables à l’ensemble des fournisseurs répartis sur la planète, principalement en Asie.

Très attaché au développement durable, Jochen Zeitz a été nommé responsable de ce domaine pour tout le groupe PPR, et notre baron entend bien donner l’exemple avec Puma, la marque qu’il a créée et popularisée, avant d’en confier les commandes opérationnelles à son compatriote Franz Koch. En comptabilisant ces données environnementales, l’objectif est de construire un business model « plus durable et soutenable ».

Ce calcul doit aider Puma à réduire ses émissions et déchets, ainsi que sa consommation de ressources naturelles (eau, énergie) de 25% d’ici à 2015. L’idée est aussi de compenser progressivement les émissions en préservant la biodiversité, comme la marque vient de le faire en Afrique auprès de la société Wildlife, qui vend des crédits carbone. Bref, au final, il s’agit de réduire au maximum la « dette » que Puma a envers la société.

Fier d’être un pionnier en matière de « transparence environnementale », Jochen Zeitz dit espérer que d’autres grands groupes lui emboiteront le pas et publieront ces données. Loin d’être hypocrite, notre baron est également convaincu qu’afficher cette conscience verte est intéressant pour l’image de marque et la rentabilité...