Si Guy Hand pouvait remonter dans le temps, il ferait sans doute un saut en 2007 pour annuler l'achat d'EMI. Dans un discours prononcé à la Dow Jones Private Equity Conference, le 17 septembre dernier, le président de Terra Firma a reconnu qu'il avait « payé trop cher » la maison de disques acquise pour 4 milliards de livres.

Et d'ajouter qu'il n'aurait pas réalisé cette transaction si la mise en vente d'EMI avait eu lieu deux semaines plus tard. Selon Guy Hands, il aurait encore 90% de ses fonds et « serait aujourd'hui considéré comme un génie ».

Pour celui qui s'est installé sur l'ile de Guernesey il y a quelques mois pour des raisons fiscales, tout n'est pas perdu pour autant. L'homme d'affaires prévoit même un bénéfice de 200 millions de livres pour l'exercice 2009. En 2007, à son arrivée, le groupe avait réalisé un bénéfice de 50 millions de livres.

Les méthodes de Guy Hands semblent donc porter leurs fruits. Il est vrai qu'il a réduit les dépenses de façon drastique en comprimant fortement le personnel et le nombre d'artistes produits.

La dette, le nœud du problème
Guy Hands a efficacement réorganisé EMI, mais un dernier obstacle, et non des moindres, reste à franchir : la dette. Guy Hands a apporté 1,4 milliard de livres, mais il s'est également endetté à hauteur de 2,6 milliards de livres auprès de Citigroup.