Guy Hands et le capital-risqueur Jon Moulton ont racheté à l'opérateur nPower Renewables le champ de Wharrels Hill, sur la commune de Cumbria, près de Cockermouth, en 2006. Il s'agit d'un champ situé dans une des régions les plus touristiques du Royaume-Uni, connue pour ses lacs, ses montagnes et ses couchers de soleil.

Pour l'homme d'affaires britannique, cette région est désormais aussi synonyme de profits : sur l'exercice 2009 (clos fin avril), les huit éoliennes de Cumbria (d'une puissance installée de 10,4 mégawatts) ont rapporté plus de 62 000 livres avant impôts, selon The Telegraph (03/01).

En 2007 et 2008, ces équipements lui avaient fait perdre respectivement 407 000 et 223 000 livres. Berceau des poètes romantiques anglais, cette région, qui accueille chaque année des millions de touristes, abrite des éoliennes qui ont effectivement mis du temps à devenir rentables. Les revenus liés aux éoliennes de Cumbria ont grimpé de 60% en 2009, à 1,14 million de livres, boostés par une commande de Nordex UK, pour 109 000 livres.

A l'origine, l'espoir de Guy Hands était que « la finance et l'engagement local pourraient marcher de concert pour le plus grand profit de la communauté ». Quelque 5 900 foyers sont ainsi alimentés aujourd'hui en électricité par ces éoliennes, lesquelles permettent d'économiser l'émission de 23 500 tonnes de CO2.

Guy Hands s'est associé dans ce projet à Robert Adair, président multimillionnaire du groupe pétrolier et gazier Melrose Resources, signe que les énergies renouvelables constituent non seulement un gage de bonne moralité « verte », mais aussi de rentabilité sonnante et trébuchante.