CASABLANCA, 29 janvier (Reuters) - Les trois principaux syndicats marocains ont décidé mercredi de joindre leurs forces pour dénoncer la baisse des retraites et des subventions exigée par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.

Le Maroc a échappé aux troubles du "printemps arabe" de 2011 grâce notamment à une politique associant des dépenses sociales et des réformes constitutionnelles.

Le FMI a préconisé une baisse des subventions et une hausse des prix de l'énergie pour assainir les finances publiques.

Les mesures d'économies réclamées par les bailleurs de fonds internationaux sont liées à une ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars sur deux ans convenue avec le FMI en 2012 et à des prêts de la Banque mondiale.

Pour la première fois, les trois principales organisations syndicales du Maroc - l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) - se retrouvent unis contre ces projets de réformes et réclament au gouvernement "des discussions concrètes et responsables".

Le dirigeant de l'UMT, Miloudi Moukharik, a déclaré que des consultations étaient en cours en vue de décider quelles actions pourraient être prises pour appuyer le mouvement. (Zakia Abdennebi, Guy Kerivel pour le service français)