ISTANBUL, 9 janvier (Reuters) - Le groupe d'extrême gauche turc DHKP-C qui avait revendiqué l'attentat perpétré par une femme kamikaze mardi contre un commissariat de police du quartier historique de Sultanahmet à Istanbul est revenu sur ses déclarations.

Une femme était entrée dans le commissariat en disant en anglais qu'elle avait perdu son portefeuille avant de se faire exploser, tuant un policier et en blessant un autre.

Dans un communiqué publié quelques heures après l'attentat sur le site internet "Le cri du peuple", le groupe DHKP-C (Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire) avait revendiqué l'attentat.

Il avait expliqué avoir agi ainsi pour dénoncer l'AKP, le parti au pouvoir, pour le meurtre du jeune Berkin Elvan, 15 ans, mort en mars dernier après avoir passé neuf mois dans le coma, à la suite d'une blessure à la tête lors d'une manifestation anti-gouvernementale.

Mais vendredi, le groupe a retiré ses propos. Il a dit avoir commis une erreur parce qu'il avait prévu lui aussi de commettre un attentat qui "coïncidait avec l'incident de Sultanahmet". Il ne donne pas de précision sur son projet d'attentat.

"L'action visant la police du tourisme à Istanbul à Sultanahmet le 6 janvier n'a pas été menée par notre organisation", indique le groupe sur son site web. "C'est la raison pour laquelle nous retirons notre revendication."

Le DHKP-C a mené plusieurs attaques contre les forces de l'ordre. La plus récente est un attentat à la grenade, le 1er janvier, contre des policiers près des bureaux du Premier ministre Ahmet Davutoglu à Istanbul.

(Danielle Rouquié pour le service français)