WASHINGTON, 1er janvier (Reuters) - Le chef de file des Républicains à la Chambre américaine des représentants, Eric Cantor, a déclaré mardi qu'il n'était pas favorable au compromis sur le "mur budgétaire" voté au Sénat.

Eric Cantor a fait ce commentaire devant les journalistes à la sortie d'une réunion à huis-clos avec des élus de son parti.

Le Sénat américain a adopté dans la nuit de lundi à mardi à une très large majorité un accord conclu avec la Maison blanche afin d'éviter le "mur budgétaire" qui risquait de plonger l'économie des Etats-Unis dans la récession en déclenchant toute une série d'économies budgétaires.

Cet accord doit maintenant être examiné par la Chambre des représentants où les républicains disposent de la majorité.

Or, la réunion à huis-clos des républicains, qui a duré plus de deux heures, s'est terminée sans que l'on sache quand la Chambre des représentants comptait examiner ce texte et si elle allait y apporter des changements.

Lors de la réunion, les élus républicains de la Chambre ont critiqué l'insuffisance de baisse des dépenses dans le compromis voté par le Sénat, a déclaré le porte-parole d'Eric Cantor.

"Les discussions avec les membres (de la Chambre) vont continuer tout l'après-midi", a déclaré Rory Cooper, porte-parole d'Eric Cantor.

Lors de la réunion, a-t-il précisé, le président de la chambre, le républicain John Boehner, et Eric Cantor "ont présenté des propositions aux membres et ont écouté leurs observations. La baisse insuffisante des dépenses dans le texte du Sénat a été un sujet de préoccupation unanimement partagé lors de la réunion d'aujourd'hui", a-t-il ajouté

Pour sa part, le Congressional Budget Office (CBO), sorte de Cour des comptes émanant du Congrès, a déclaré que le texte voté par le Sénat accroîtrait de près de 4.000 milliards de dollars (3.000 milliards d'euros) le déficit fédéral sur une décennie, principalement parce qu'il étend les faibles taux d'imposition à presque tous les Américains.

Selon le CBO, le déficit budgétaire 2013 sera d'environ 330 milliards de dollars (250 milliards d'euros) plus élevé que si le Congrès n'avait pas agi et avait laissé les 600 milliards de dollars de hausses d'impôts et de baisses des dépenses entrer en vigueur. (Thomas Ferraro, Kim Dixon et David Lawder; Danielle Rouquié pour le service français)