PARIS, 12 janvier (Reuters) - L'arsenal militaire dont les miliciens d'Al Chabaab disposaient au moment où un commando de la DGSE est intervenu pour tenter d'exfiltrer l'otage français en Somalie a été sous-évalué, a déclaré samedi le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian.

Le sort de Denis Allex, détenu en Somalie par les miliciens islamistes depuis 2009, est incertain après l'opération menée par la Direction générale de la sécurité extérieure dans la nuit de vendredi à samedi.

Les islamistes affirment qu'il est encore vivant tandis que le ministère de la Défense a annoncé sa mort. Lors d'une conférence de presse samedi matin, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a semblé modérer cette affirmation en indiquant que "tout à penser que malheureusement Denis Allex a été abattu par ses geôliers."

"La résistance était plus forte que prévue, en particulier les armes lourdes qui ont été utilisées par les terroristes étaient sous-évaluées", a-t-il déclaré au journal de 20h de France 2.

"On n'a pas réussi mais il fallait prendre le risque parce que Denis Allex était enfermé dans des conditions inhumaines depuis trois ans et demi, que les négociations étaient irréalisables et que nous avions la certitude qu'il se trouvait dans ce lieu, donc le devoir, je pense, était d'intervenir", a-t-il ajouté.

Evoquant l'opération manquée au cours de laquelle 17 "terroristes" ont été tués, François Hollande a évoqué samedi le "sacrifice" de deux militaires français et confirmé les incertitudes concernant la vie de l'otage, Denis Allex, détenu depuis juillet 2009.

"Cette opération n'a pas pu aboutir malgré le sacrifice de deux de nos soldats et sans doute l'assassinat de l'otage", a-t-il dit. (Marine Pennetier, édité par Pascal Liétout)