Les investisseurs s'attendent généralement à être rémunérés en fonction du risque pris, rappelle Seeyond, le pôle d'expertise en gestion de volatilité et de produits structurés de Natixis Asset Management. Toutefois, un niveau de risque élevé n'implique pas forcément des rendements élevés. Le modèle d'évaluation des actifs financiers (Capital Asset Pricing Model ou CAPM) établit un rapport positif entre le risque et le rendement, or plusieurs études empiriques ont conclu que ce rapport pouvait être neutre, voire négatif

De récentes expériences de marché ont remis en question ce principe et ont mis en lumière un facteur de risque supplémentaire qui commencent à rentrer dans les mœurs des investisseurs : le facteur " faible volatilité ".

Seeyond présente une étude qui est focalisée sur ce facteur de risque actions. Elle a pour but d'analyser les caractéristiques des actions à faible volatilité et leur profil rendement/risque à long terme, ainsi que le bénéfice de diversification qu'elles apportent.

Les équipes de recherche de Seeyond démontrent dans un premier temps que les actions à faible volatilité possèdent des caractéristiques attractives qui découlent de leur interaction dynamique avec d'autres facteurs de risques classiques. Elles observent notamment que ces actions sont fortement liées aux actions positivement ou négativement exposées au facteur "Momentum", aux actions "Quality" et aux actions "High Dividend". Elles démontrent également que les portefeuilles à faible volatilité affichent une exposition sectorielle qui évolue dans le temps et qui contribue positivement à l'alpha cumulatif des portefeuilles (en moyenne, près d'un tiers de l'alpha), et particulièrement sur les marchés américains.

Cette étude souligne en outre une cohérence élevée des profils rendement/risque des portefeuilles à faible volatilité en comparaison au marché. En effet, ces portefeuilles affichent une résilience plus élevée et prennent moins de temps à récupérer leurs pertes. Les équipes de Seeyond considèrent qu'il s'agit d'un compromis attractif entre l'ampleur des pertes, la durée de reprise et le potentiel de rendement. Au-delà de la diversification qu'apportent les actions à faible volatilité au sein des portefeuilles actions, elles pourraient potentiellement remplacer d'autres vecteurs traditionnels de diversification devenus moins efficaces dans une allocation globale.