Les investisseurs ont surtout retenu ce second élément puisque, vers 9h25 GMT, le titre SAS perdait 5,0% à 17,10 couronnes alors que l'indice regroupant les valeurs européennes des voyages et du transport aérien avançait de 1,75%.

Le transporteur, détenu à 50% par les Etats danois, norvégien et suédois, souffre depuis des années d'un problème de surcapacités tout en étant confronté à la concurrence de compagnies à bas coûts telles que Ryanair et Norwegian.

SAS avait annoncé en 2012 un nouveau un plan de réduction de ses coûts, présenté à l'époque comme celui de la dernière chance. Dans le cadre de ce plan, la compagnie a cédé sa filiale norvégienne Wideroe, réorganisé ses fonctions administratives et imposé à ses employés une plus grande flexibilité en plus de baisses de salaires.

Ces mesures semblent commencer à porter leurs fruits puisque, sur le quatrième trimestre de l'exercice fiscal 2012-2013, SAS a dégagé un bénéfice imposable de 442 millions de couronnes suédoises (49,3 millions d'euros).

Pour l'ensemble de l'exercice, clos le 31 octobre, le bénéfice ressort à 433 millions de couronnes, contre une perte de 3,25 milliards accusée en 2011-2012.

Sous réserve d'événements imprévus, Rickard Gustafson, directeur général de SAS, a déclaré que les comptes de la compagnie devraient rester positifs pour l'exercice qui vient de commencer.

Mais SAS a prévenu que la concurrence devenait encore plus rude et que la conjoncture économique était peu porteuse.

Ces éléments, qui ont pesé sur ses résultats du quatrième trimestre 2012-2013, devraient encore prévaloir lors du premier trimestre de l'exercice en cours, qui sera de ce fait "très faible".

"SAS pense désormais, conséquence des conditions de marché plus difficiles, atteindre en 2015-2016 les objectifs financiers qui avaient été fixés pour 2014-2015", note la compagnie.

Parmi ces objectifs figurait notamment celui d'une marge opérationnelle de plus de 8%, contre une rentabilité de 3,3% sur 2012-2013.

Simon Johnson; Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Joanny