La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse vendredi matin, toujours victime de prises de bénéfices après ses récents records, ce qui devrait l'empêcher de signer une deuxième semaine consécutive de hausse.

Vers 8h15, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 - livraison mai - recule de 17 points à 8173 points, annonçant une poursuite de la consolidation amorcée hier.

Les investisseurs semblent vouloir terminer dans le calme une semaine marquée par le soulagement autour de l'inflation américaine, sachant que l'agenda du jour s'annonce peu chargé.

Porté par des chiffres de l'inflation rassurants aux Etats-Unis laissant entrevoir une prochaine baisse de taux de la Fed, le marché parisien a inscrit mercredi un nouveau plus haut historique de clôture, à près de 8234 points.

L'indice CAC 40 a ainsi gagné 3,5% au cours des deux dernières semaines.

La rapidité et l'ampleur de ce mouvement ont néanmoins incité les intervenants à prendre quelques bénéfices, un retournement de tendance accentué par le blocage que constitue la résistance majeure des 8250 points.

Depuis le début de l'année, ce seuil a systématiquement représenté un point de gestion important, synonyme de prises de profits au moins partielles, ce qui a empêché le ralliement du seuil psychologique des 8500 points.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC accuse pour l'instant un repli symbolique de l'ordre de 0,4%.

Autre signe de la prudence des intervenants, Wall Street s'est retournée à la baisse hier soir (-0,1%) après avoir franchi pour la première fois de son histoire la barre des 40.000 points grâce aux bons résultats de Walmart.

Après la forte hausse du mois de mai, les investisseurs sont d'autant plus tentés de jouer la carte de la prudence que la semaine prochaine sera marquée par les résultats trimestriels de Nvidia.

Les analystes s'attendent à des performances meilleures que prévu de la part du fabricant de processeurs et à un relèvement de ses objectifs annuels, comme le groupe californien en a l'habitude.

De bonnes nouvelles viendraient indéniablement confirmer la bonne direction des valeurs technologiques, en particulier celles qui se positionnent sur l'intelligence artificielle.

L'un des effets les plus marquants des chiffres de l'inflation moins mauvais que prévu publiés cette semaine a été la chute des rendements des bons du Trésor américain, en prévision d'un assouplissement monétaire de plus en plus probable aux Etats-Unis.

Le rendement à 10 ans des Treasuries remonte un peu au-delà de 4,37% après être tombé hier à 4,32%, un plus bas depuis plus d'un mois.

Si les données d'inflation demeurent bien moins vigoureuses en zone euro qu'aux Etats-Unis, les taux européens ont réagi 'par sympathie' en se repliant eux aussi, avant de se stabiliser.

Le rendement de l'emprunt d'Etat à dix ans allemand, référence pour l'ensemble de la zone euro, s'établit ainsi à 2,46%.

Côté indicateurs, les investisseurs surveilleront cet après-midi la publication de l'indice des indicateurs avancés du Conference Board, attendu en baisse de 0,3% en avril.

Seront également suivis de près les chiffres définitifs de l'inflation en zone euro au mois d'avril, attendus à 11h00, qui permettront de savoir si l'évolution des prix dans le secteur des services laisse entrevoir une baisse de taux de la BCE en juin, le scénario actuellement privilégié par les marchés.

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