L'euro poursuit sa baisse pour la cinquième journée d'affilée, ayant touché un point bas de deux semaines face au billet vert, à 1,3478 dollar, victime d'un regain de spéculations sur une possible baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) d'ici la fin de l'année face à une inflation tombée à son plus bas niveau en quatre ans.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en baisse de 0,62% à 4.273,19 points. Le Footsie britannique a fini sur une note stable (+0,05%), soutenu notamment par Vodafone, et le Dax allemand a perdu 0,29%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 cédait 0,52% et le FTSEurofirst 300 0,25% après avoir atteint un record de cinq ans la veille en clôture.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a fait du surplace (+0,02%) et le FTSEurofirst 300 a gagné 0,37%.

Wall Street était hésitante au moment de la clôture en Europe, avec un Dow Jones en hausse de 0,18% et un Nasdaq en baisse de 0,19%.

L'accélération de la croissance manufacturière aux Etats-Unis au mois d'octobre profite au dollar mais elle a pesé sur la tendance des marchés américains en début de séance, dans la crainte cela n'incite la Réserve fédérale américaine à réduire ses achats d'actifs plus tôt que prévu. et

Les indices d'activité manufacturière ont également été bons au Royaume-Uni et en Chine. et

Aux valeurs, Renault (-4,99%) a accusé le plus fort repli du CAC 40, plombé par l'avertissement sur ses résultats de son allié Nissan.

Royal Bank of Scotland (-7,51%) marque la plus mauvaise performance de l'Eurofirst 300 après la publication de résultats en baisse et l'annonce de la création en interne d'une structure de défaisance ("bad bank") regroupant 38 milliards de livres de ses actifs les plus risqués.

En revanche, l'action Vodafone (+3,56%) est arrivée en tête des hausses de l'indice EuroFirst 300, dopée par une information de presse selon laquelle AT&T étudie une OPA.

Selon les données de Thomson Reuters StarMine, 53% des sociétés de l'indice européen STOXX 600 index qui ont publié leurs résultats affichent des performances inférieures aux attentes.

"Les investisseurs ont pris les récentes révisions en baisse des objectifs et les résultats décevants (...) comme une occasion de prendre leurs profits après le récent rally", commente Kash Kamal, analyste chez Sucden Financial.

Juliette Rouillon pour le service français