Berne (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

BANQUE: Raiffeisen a enregistré l'an passé un bénéfice en diminution de 6,6%, à 754,1 millions de francs suisses. Les actifs sous gestion sont également en baisse, de 2,9%, à 202,8 milliards. Mais le groupe bancaire se dit satisfait: il a réalisé le troisième plus gros bénéfice de son histoire. "L'année 2016 a été difficile pour les banques et pour l'économie en général, mais Raiffeisen a su tirer son épingle du jeu", a estimé à Lausanne Urs P. Gauch, membre de la direction du groupe. Le produit opérationnel a crû de 2,7% à 3,1 milliards de francs suisses. "Tous les postes de produits ont connu une croissance", s'est-il réjoui.

SPÉCIALITÉS CHIMIQUES: Comme attendu, Sika a signé l'an dernier un exercice 2016 de tous les records. Le groupe zougois de spécialités chimiques, qui résiste toujours à une prise de contrôle par Saint-Gobain, a vu grimper son bénéfice net de 21,8% sur un an à 566,6 millions de francs suisses. En avance sur les objectifs, la direction relève ses ambitions. La croissance sur le front des ventes, dopée par les acquisitions ainsi que la gestion stricte des coûts ont permis de hisser la rentabilité à un record, a annoncé Sika. Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) a bondi de 18,1% pour s'inscrire à 795,3 millions.

BANQUES CANTONALES: La Banque cantonale de Bâle-Campagne a vu reculer ses bénéfices en 2016. Son résultat net a reflué de 2,4% par rapport à l'année précédente, à 133,6 millions de francs suisses. Le résultat opérationnel a diminué de 4,1% à 183,4 millions de francs suisses, a indiqué la banque dans un communiqué. Quant au produit d'exploitation, il s'est contracté de 0,9% à 368,4 millions.

PAPIER ET CHIMIE: CPH Chemie+Papier Holding a renoué avec la croissance en 2016, grâce notamment à son expansion en Asie. Le groupe lucernois a nettement réduit sa perte au terme de l'exercice 2016, à 7,7 millions de francs suisses, contre un débours de 33,1 millions un an plus tôt. Durement touché par l'abandon du taux plancher en janvier 2015, le fabricant diversifié dans les produits chimiques et le papier a depuis entrepris de réduire sa dépendance au franc. Pendant l'année sous revue, il a restructuré sa division chimie, avec à la clé la vente d'un site à Uetikon (ZH) et renforcé ses activités en Chine, rappelle CPH dans son bilan annuel.

INDUSTRIE: Cette fois c'est la fin pour le groupe lucernois Accu Holding. La procédure de faillite a été ouverte mardi, selon la Feuille officielle cantonale publiée aujourd'hui. Le sursis concordataire provisoire qui avait été accordé à Accu Holding se terminait lundi. L'entreprise basée à Emmenbrücke (LU) n'avait pas demandé de prolongation.

DISTRIBUTION: Le groupe argovien Competec a poursuivi sa croissance l'an dernier. L'entreprise, qui contrôle notamment l'enseigne en ligne Brack.ch et le distributeur de produits informatiques Alltron, a accru son chiffre d'affaires de 13% à 602 millions de francs suisses. La firme a acheminé depuis son centre logistique de Willisau (LU) environ 1,5 million de paquets. La croissance des ventes, due à des acquisitions mais également organique, s'est accélérée en 2016. L'année précédente, les revenus avaient augmenté de seulement 1,9%.

TÉLÉCOMMUNICATIONS: La lutte entre opérateurs fait rage dans le domaine des offres groupées. Sunrise a dévoilé aujourd'hui son nouvel abonnement, deux jours après celui de son concurrent Swisscom. Le numéro deux helvétique des télécommunications réunit également les services de réseau fixe et mobile, Internet et TV en une offre convergente. Celle-ci est près d'un tiers meilleur marché que les offres précédentes.

CHIMIE: BASF a dégagé en 2016 un bénéfice net en très légère hausse. Le géant allemand de la chimie s'attend à renouer avec la croissance du bénéfice cette année après avoir profité au quatrième trimestre de la hausse des prix dans le domaine de pétrochimie. Le bénéfice net s'est monté à 4,06 milliards d'euros, en hausse de 2% sur un an, a fait savoir le groupe basé à Ludwigshafen. Son chiffre d'affaires a reculé de 18%, à 57,6 milliards d'euros, tandis que son bénéfice d'exploitation EBIT est resté globalement inchangé par rapport à 2015, à 6,27 milliards d'euros.

CHINE-ALLEMAGNE: La Chine est devenue en 2016 le premier partenaire commercial de l'Allemagne devant la France et les Etats-Unis, montrent les chiffres de l'Office fédéral de la statistique. Les échanges commerciaux entre l'Allemagne et la Chine ont atteint l'an passé un montant de 170 milliards d'euros (180 milliards de francs suisses), précise l'Office fédéral. La France, qui fut longtemps le partenaire privilégié de Berlin, conserve sa deuxième place avec un volume d'échange de 167 milliards d'euros tandis que les Etats-Unis sont troisièmes avec 165 milliards d'euros.

BANQUE: La banque britannique RBS a publié une perte nette abyssale de près de 7 milliards de livres en 2016 (8,7 milliards de francs suisses). Ce plongeon s'explique par des coûts de restructurations et de provisions liés à une possible amende aux Etats-Unis. RBS a fortement creusé sa perte nette à précisément 6,955 milliards de livres, contre 1,979 milliard en 2015, selon un communiqué. La banque a été contrainte d'enregistrer dans ses comptes un coût de 5,868 milliards de livres en lien avec le règlement de litiges en cours, dont une affaire aux Etats-Unis concernant la vente de crédits immobiliers toxiques convertis en produits financiers (RMBS), à l'origine de la crise financière de 2008.

ITALIE: Le parquet de Milan a ouvert une enquête formelle à l'encontre du patron de Vivendi, Vincent Bolloré. L'affaire concerne le rachat de près de 30% de l'italien Mediaset par le groupe français de médias. Vincent Bolloré a été inscrit officiellement sur le registre des enquêtes du parquet de Milan, "pour manipulation de marché", a indiqué le procureur Fabio de Pasquale, en charge de cette enquête.

AVIONS: Le groupe américain Boeing va ouvrir sa toute première usine en Europe à Sheffield, au nord du Royaume-Uni. Le constructeur d'avions y investira plus de 20 millions de livres (25 millions de francs suisses). La production devrait commencer en 2018 avec une trentaine d'employés. L'usine fabriquera des composants de haute technologie pour la nouvelle génération de Boeing 737, pour les 737 MAX et pour les 777. Elle s'inscrit dans un plan plus large de fabriquer directement des composants et systèmes aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, pour améliorer l'efficacité de la production et baisser le coût sur la chaîne d'approvisionnement.

ats/fah