Berne (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

COMMERCE MONDIAL: L'Argentine, qui accueille dans dix jours la ministérielle de l'OMC, a mis son veto à l'accréditation de 63 membres de la société civile, dont une faîtière syndicale internationale de Nyon (VD). Ces organisations veulent l'annulation de la réunion des 164 Etats. Ces dizaines de personnes représentent 20 institutions. La plupart coopèrent au sein du réseau mondial OWINFS, qui a annoncé ce boycott et dont fait partie Alliance Sud. Si la coalition d'ONG suisses n'est pas ciblée par cette mesure qualifiée "d'action sans précédent", il n'en est pas de même d'une organisation syndicale internationale établie à Nyon (VD).

FOIRES ET EXPOSITIONS: MCH Group va ajuster son organisation et enregistre le départ de son directeur financier. La société bâloise, active dans les foires et expositions, annonce par ailleurs le rachat de Masterpiece London. Le groupe MCH, en charge notamment des salons Art Basel, Baselworld et du Comptoir suisse, a repris 67,5% de Masterpiece London, un événement dédié aux collectionneurs. Les 32,5% restants demeureront en possession des actionnaires actuels, indique-t-il.

CONJONCTURE: L'industrie suisse demeure confiante quant à ses perspectives. Poursuivant sa hausse en novembre, l'indice des directeurs d'achats (PMI) a gagné 3,2 points au regard du mois précédent à 65,1 points. Il a atteint un niveau inédit depuis juillet 2010. Deux périodes seulement avaient jusqu'ici affiché un tel niveau de PMI: la réindustrialisation (2005-2008) et le boom de la reprise (2010-2011), écrivent dans leur enquête mensuelle Credit Suisse et l'association pour l'achat procure.ch. Même lors du boom technologique (1999-2000), le PMI se situait au-dessous du niveau actuel.

TECHNOLOGIES: Le groupe de télécoms et de médias français Altice vend deux filiales du groupe argovien Green.ch holding à une société d'investissement française. La transaction se monte à 214 millions de francs suisses. L'opération, qui devrait être finalisée début 2018, concerne le fournisseur d'accès à internet basé à Brugg (AG), Green.ch, et le centre de donnés Green Datacenter, basé à Lupfig (AG) qui appartiennent à la holding Green.ch L'acheteur est la société d'investissement indépendante française InfraVia Capital Partners, a indiqué le groupe français.

AUTOMOBILE: L'embellie s'est poursuivie en novembre sur le marché automobile suisse. Pas moins de 26'749 nouveaux véhicules ont trouvé preneur, soit 334 de plus que douze mois auparavant. Il s'agit du meilleur mois de novembre depuis cinq ans. L'évolution s'est également révélée favorable sur l'ensemble des onze premiers mois de 2017, les nouvelles immatriculations se chiffrant à fin novembre à 282'956, soit une légère croissance de 0,3% en l'espace d'un an, écrit auto-suisse. La performance est conforme aux attentes de l'association faîtière des importateurs automobiles de Suisse.

GOUVERNANCE D'ENTREPRISE: Ethos demande plus de transparence aux entreprises cotées concernant le versement des rémunérations différées de leurs dirigeants. La fondation genevoise leur recommande notamment de fournir de plus amples explications quant au degré de réussite des critères fixés en matière de performance. Ethos explique l'adaptation de ses lignes directrices par l'évolution des pratiques des entreprises en matière de rémunérations. La fondation observe qu'elles sont toujours plus nombreuses à octroyer les bonus de manière différée, en particulier sous la forme d'actions.

PHARMA: Basilea a étendu un accord de licence existant avec Pfizer sur l'antifongique Cresemba (isavuconazole) à la Chine, Hong Kong et Macao, ainsi qu'à seize autres pays de la région Asie-Pacifique. Le petit poucet de l'industrie pharmaceutique rhénane pourra compter sur un versement initial de 3 millions de dollars (2,9 millions de francs suisses), auxquels pourront s'ajouter jusqu'à 223 millions supplémentaires en paiements d'étape. Des commissions de l'ordre de 5% sur les ventes sont aussi prévues, indique Basilea. Le mastodonte américain disposera pour sa part des droits exclusifs de développement, de production et de commercialisation sur ce produit.

IMMOBILIER: La société immobilière Swiss Prime Site (SPS) s'est emparée de la société Bellevue-Bau, filiale de la fondation de placement Fenaco-Landi. Les actifs de l'entreprise comprennent deux parcelles de plus de 7500 mètres carrés comprenant trois bâtiments entièrement loués. Le prix de la transaction n'est pas divulgué dans les communiqués distincts de SPS et de la coopérative bernoise. Les objets représentent une surface utile de 22'700 mètres carrés et un revenu locatif annuel de 5,4 millions de francs suisses.

PÉTROLE: L'alliance entre l'Arabie Saoudite et la Russie pour contrôler le marché pétrolier est raffermie après l'accord sur le prolongement des baisses de production. Celui-ci n'apaise cependant pas toutes les inquiétudes russes face aux ambitions des producteurs américains. Vingt-quatre pays, représentant plus de la moitié de la production mondiale de brut, se sont engagés à maintenir jusqu'à fin 2018 leur niveau d'extraction en dessous du potentiel de leurs industries.

CIMENT: Trois cadres du cimentier Lafarge, soupçonné d'avoir indirectement financé des organisations jihadistes, dont le groupe Etat islamique, pour se maintenir en Syrie malgré la guerre, ont été présentés à des juges en vue d'une éventuelle mise en examen, a-t-on appris de source judiciaire. Bruno Pescheux, directeur de l'usine de 2008 à 2014, Frédéric Jolibois, qui avait repris la direction du site à partir de l'été 2014, et Jean-Claude Veillard, directeur sûreté chez Lafarge, étaient entendus depuis mercredi dans les locaux du Service national de douane judiciaire (SNDJ).

FORMATION: La prestigieuse université britannique d'Oxford lève 750 millions de livres (985 millions de francs suisses) à travers la première émission obligataire de son histoire qui rencontre plus de succès que prévu. La demande des investisseurs a atteint 2,8 milliards de livres pour ces obligations d'une échéance à 100 ans, ce qui a conduit l'université à lever davantage de fond qu'anticipé, a indiqué vendredi une source proche du dossier.

UNION EUROPÉENNE: La liste noire des paradis fiscaux que les 28 ministres des Finances de l'Union européenne comptent adopter mardi prochain comprendra au moins dix pays, a indiqué un haut responsable européen. Le nombre de pays sur cette liste sera composé de "deux chiffres", a affirmé cette source. Pour l'élaboration de cette liste, qui constituerait une grande première pour l'Union si elle était effectivement adoptée, les 28 pays de l'UE, épaulés par la Commission européenne, ont passé au crible un total de 92 juridictions (parfois de toutes petites îles) susceptibles de poser problème.

TOURISME: La plateforme de location Airbnb a souligné que de "nombreuses entreprises dans le monde" proposent un paiement via des cartes Mastercard Payoneer. L'entreprise répondait à des informations évoquant un moyen pour les hébergeurs d'échapper au fisc. Sur son site, Airbnb propose pour certains pays le mode de versement Payoneer, permettant aux hôtes d'être directement payés via une carte spécifique émise par l'entreprise américaine du même nom, dont le siège européen est à Gibraltar.

TRANSPORT AÉRIEN: Lufthansa a proposé des aménagements pour faciliter l'obtention du feu vert de Bruxelles au rachat d'activités de la compagnie insolvable Air Berlin. Le géant européen du transport aérien souhaite reprendre 81 appareils assortis de créneaux de décollage et d'atterrissage sur la flotte d'environ 140 avions d'Air Berlin, et notamment la filiale autrichienne Niki. "Nous avons reçu des remèdes" de la part de Lufthansa dans ce dossier - actuellement étudié par la Commission en sa qualité de gardienne de la concurrence dans l'UE -, a indiqué un porte-parole de la Commission européenne à l'AFP, sans détailler les engagements pris par Lufthansa pour rassurer la Commission.

BANQUES: La banque britannique RBS a annoncé la fermeture de sa "bad bank", signe de sa volonté de tourner une page de sa douloureuse histoire récente. Cette "bad bank regroupait depuis la crise financière ses actifs les plus risqués. Le groupe a par ailleurs annoncé la fermeture de 259 agences au Royaume-Uni. Il s'agit d'un "moment clé" pour la banque, qui "a mis presque 10 ans pour en finir avec les conséquences des ambitions mondiales poursuivies par RBS jusqu'à la crise", a expliqué le directeur général Ross McEwan, selon un email interne.

ats/