WASHINGTON - Une semaine de manifestations avant l'investiture de Donald Trump commence aujourd'hui par une marche à Washington pour protester contre les commentaires du futur président des Etats-Unis sur les musulmans, Mexicains et autres minorités.

La marche, présidée par le révérend Al Sharpton, connu pour son engagement en faveur des droits civiques, devait prendre fin au monument érigé à la mémoire de Martin Luther King, situé à trois kilomètres des marches du Capitole où le futur 45e président des Etats-Unis doit prêter serment vendredi prochain.

Les organisateurs attendaient 25.000 personnes.

Les commentaires polémiques de Donald Trump sur les migrants et les femmes et sa promesse d'abroger la réforme de l'assurance santé, emblématique des années Obama, a suscité la colère de nombreux Américains à gauche de l'échiquier politique.

WASHINGTON - Donald Trump a laissé entendre dans une interview au Wall Street Journal qu'il pourrait lever les sanctions imposées fin décembre par l'administration Obama à la Russie, et ne pas se tenir au principe d'une seule Chine qui fonde les relations entre Pékin et Washington.

Barack Obama a ordonné le 29 décembre l'expulsion de 35 diplomates russes soupçonnés d'être des espions et a imposé des sanctions à l'encontre de deux agences de renseignement russes pour leur implication dans les activités de piratage informatiques pendant la dernière campagne présidentielle américaine.

Dans l'interview au WSJ, Donald Trump suggère que ces sanctions pourraient être supprimées si Moscou se montre efficace dans la lutte contre le terrorisme et atteint d'autres objectifs importants pour les Etats-Unis.

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MOSSOUL, Irak - De violents affrontements font rage, pour la deuxième journée consécutive, entre des unités spéciales de l'armée irakienne et les djihadistes de l'Etat islamique sur le campus de l'université de Mossoul.

Les forces irakiennes ont découvert sur les lieux des substances chimiques utilisées par l'EI pour fabriquer des armes, a dit un officier, Sami al Aridhi.

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BEYROUTH - Les djihadistes de l'Etat islamique ont lancé aujourd'hui une attaque contre des secteurs contrôlés par l'armée syrienne dans la ville de Daïr az Zour, tuant des dizaines de personnes, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Pour tenter de repousser l'attaque, l'aviation syrienne a pilonné les positions de l'EI dans Daïr az Zour, ville située non loin de la frontière irakienne.

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BEYROUTH - Le Haut Comité des négociations (HCN) formé par l'opposition syrienne a exprimé son soutien à la conférence de paix parrainée par la Turquie et la Russie qui doit avoir lieu ce mois-ci à Astana, au Kazakhstan.

Le HCN dit en outre considérer l'événement comme "une étape préalable" à la reprise des négociations de Genève sous l'égide de l'Onu, prévue le 8 février.

La Russie, à l'origine de l'initiative annoncée après la conclusion du cessez-le-feu entré en vigueur le 30 décembre, assure que le processus d'Astana n'est pas concurrent mais complémentaire de celui de Genève.

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BOUAKÉ, Côte d'Ivoire - Un accord a été conclu hier soir entre le gouvernement ivoirien et les militaires en colère pour mettre fin au différend sur le versement des primes dans l'armée qui menaçait de dégénérer en mutinerie de grande ampleur.

Le gouvernement ivoirien n'a pas dit si les termes de l'accord avaient été acceptés par les soldats de la base, qui sont descendus hier dans les rues de différentes localités, dont Bouaké, la deuxième ville du pays.

Les soldats, qui sont pour la plupart d'anciens rebelles incorporés dans l'armée, ont commencé à se révolter à Bouaké il y une huitaine de jours. Le mouvement a rapidement pris de l'ampleur jusqu'à ce que le gouvernement se plie aux exigences des mutins et conclue un accord le 7 janvier, après quoi les mutins se sont plaints de ne pas avoir touché les primes promises par le gouvernement.

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PARIS - Manuel Valls estime que sa victoire à la primaire de la gauche créerait une nouvelle donne face aux pronostics qui donnent la majorité d'aujourd'hui absente du deuxième tour de la présidentielle.

Dans une interview publiée dans Le Monde du week-end, l'ancien Premier ministre déclare aussi se situer "au coeur des progressistes", qui vont selon lui "d'Emmanuel Macron à Benoît Hamon et Arnaud Montebourg" et qui "doivent se retrouver".

Mais il souligne ses différences avec le premier, qui s'est installé dans les sondages pour la présidentielle solidement en troisième position derrière Marine Le Pen et François Fillon.

Une enquête Elabe pour BFMTV place Manuel Valls toujours en tête des souhaits de victoire des sympathisants de gauche pour la primaire des 22 et 29 janvier, avec un score de 31%, inchangé par rapport à un précédent sondage.

Suivent Benoît Hamon (25%, +1) et Arnaud Montebourg (24%, inchangé +1) et loin derrière l'ancien ministre de l'Education nationale Vincent Peillon (8%, -1 point).

MARSEILLE - Benoît Hamon a dit "assumer" pleinement son projet de revenu universel d'existence et l'a longuement expliqué, hier, lors d'un meeting à Marseille, au lendemain du premier débat télévisé des candidats à la primaire de la gauche, alors que certains sondages le donnent en tête du premier tour.

"A pleine charge, il représentera 15% du PIB. Cela n'a rien d'irréalisable. C'est un choix que nous voulons faire ou pas", a-t-il dit dans un discours de plus d'une heure prononcé devant 600 personnes.

Selon lui, ce revenu universel permettra notamment de lutter contre la pauvreté. "Dans des pays qui s'approchent du plein emploi comme l'Allemagne, on regarde le chiffre du chômage, on dit : 'C'est un modèle', mais on ne regarde pas le taux de pauvreté à 17%", a-t-il déclaré devant un public conquis.

PARIS - François Fillon, confronté à une fronde dans les rangs sarkozystes, a appelé son camp à "la responsabilité" et à "la discipline", opposant à la "dispersion" et au "calcul" sa détermination à "oser le maximum" pour la présidentielle.

Lors du premier conseil national des Républicains depuis son plébiscite à la primaire, le candidat de la droite et du centre a affirmé sèchement son autorité sur ses troupes et délivré une fin de non-recevoir à ceux des anciens soutiens de Nicolas Sarkozy qui prônent des amendements "sociaux" à son programme libéral pour ne pas s'aliéner l'électorat populaire.

"Ce projet, je vais l'expliquer, je le vais le préciser, l'enrichir de vos meilleures idées, mais pas de zigzags, pas de camomille. Je m'appelle François Fillon pas François Hollande", a-t-il lancé devant 2.500 personnes, selon les organisateurs, rassemblées dans la salle de la Mutualité à Paris.