BAGDAD - Un raid aérien mené par la coalition formée par les Etats-Unis a visé une réunion de dirigeants du groupe Etat islamique en Irak, à laquelle participait peut-être son "calife" Abou Bakr al Baghdadi, rapporte la télévision irakienne Al Hadath. Les responsables des services de sécurité irakiens n'étaient pas immédiatement disponibles pour commenter cette information de la chaîne télévisée, qui appartient au groupe saoudien Al Arabiya. ---

WASHINGTON - Barack Obama a autorisé le déploiement de 1.500 conseillers militaires supplémentaires en Irak, ce qui représente en gros un doublement des forces américaines destinées à aider et former les Irakiens dans leur lutte contre l'Etat islamique, ont annoncé hier les autorités américaines.

Le président américain va demander pour cela au Congrès de débloquer 1,6 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros) pour un nouveau fonds destiné à entraîner et à équiper l'armée irakienne. Ce fonds fait partie d'une demande plus large d'augmentation des dépenses pour un total de 5,6 milliards de dollars. ---

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont annoncé la libération de leurs deux ressortissants qui étaient détenus en Corée du Nord. Kenneth Bae, un missionnaire évangéliste d'origine sud-coréenne, avait été condamné l'an dernier à 15 ans de prison pour un complot présumé visant à renverser le gouvernement de Pyongyang. Matthew Todd Miller avait écopé le 14 septembre dernier de six années de travaux forcés pour s'être livré, selon la justice nord-coréenne, à des "actes hostiles" envers la Corée du Nord sous couvert d'un visa de tourisme. Les deux hommes sont en route vers les Etats-Unis. ---

WASHINGTON - Barack Obama a choisi le procureur fédéral de Brooklyn, Loretta Lynch, comme prochain procureur général des Etats-Unis, ce qui fait d'elle la première femme noire à la tête du département de la justice. Loretta Lynch, 55 ans, originaire de Caroline du Nord et diplômée en droit de Harvard, a une grande expérience tant en matière de droits civiques et que dans le domaine de la lutte contre la corruption des entreprises. ---

MEXICO - Les 43 étudiants enlevés par des policiers corrompus il y a six semaines dans le sud-ouest du Mexique et portés disparus depuis, ont sans doute été incinérés par des hommes de mains d'un gang de la drogue et leurs restes abandonnés dans une décharge publique et dans un cours d'eau, a annoncé hier le gouvernement mexicain.

Selon le procureur général Jesus Murillo, trois personnes, arrêtées il y a une semaine, ont reconnu avoir mis le feu aux corps dans une décharge près de la ville d'Iguala, dans l'Etat du Guerrero, là où les étudiants, qui se destinaient à l'enseignement, ont disparu le 26 septembre après des heurts avec la police. Ensuite, ces personnes ont entrepris de faire disparaître les preuves, a expliqué le procureur.

Les commanditaires présumés, le maire d'Iguala et sa femme, ont été arrêtés cette semaine. Ils avaient pris la fuite quand l'affaire a éclaté. ---

BRUXELLES - La Grande-Bretagne ne versera qu'un milliard d'euros supplémentaire au budget de l'Union européenne, en deux échéances en juillet et septembre 2015 et sans intérêts de retard, a annoncé hier le chancelier de l'Echiquier, George Osborne.

Dans les faits, la réduction de moitié de la somme que donnera effectivement Londres s'explique par la nette augmentation l'an prochain de la "ristourne" que la Grande-Bretagne reçoit annuellement de l'UE depuis 1984 et qui sera versée par anticipation.

L'UE réclamait à Londres une contribution supplémentaire de 2,1 milliards d'euros à régler avant le 1er décembre prochain, ce que refusait catégoriquement le gouvernement de David Cameron. ---

KIEV - L'armée ukrainienne a affirmé hier qu'une colonne de 32 chars, de pièces d'artillerie et de camions de munitions venue de Russie était entrée la veille dans l'est de l'Ukraine pour appuyer les séparatistes en lutte contre le gouvernement de Kiev.

L'armée a ajouté que cinq militaires ukrainiens avaient été tués ces vingt-quatre dernières heures dans les combats, malgré le cessez-le-feu conclu début septembre.

L'Otan a pour sa part constaté un renforcement de la présence militaire russe à la frontière de l'Ukraine et a dit vérifier si des unités ont effectivement franchi la frontière. ---

TOULOUSE - Des incidents ont émaillé la manifestation organisée à Toulouse en mémoire de Rémi Fraisse, jeune écologiste tué fin octobre par une grenade des forces de l'ordre lors d'une manifestation contre le barrage contesté de Sivens (Tarn). Interdite par la préfecture de Haute-Garonne, la manifestation, qui avait pour mot d'ordre "halte aux violences policières", a donné lieu à un face-à-face tendu entre CRS et manifestants.

Deux voitures ont été brûlées et un policier de la BAC a été blessé au front par un jet de pierres, selon une source policière. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau.

A Paris, le cortège est parti vers 14h00 de la place de la Bastille et défilait dans le calme. Une manifestation interdite par les autorités s'est également tenue à Rennes. ---

PARIS - A trois semaines de l'élection à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy a appelé à l'avènement d'une nouvelle formation d'alternance, qui prépare le "sursaut contre tout ce qui menace la République".

Devant quelque 3.000 partisans réunis porte de Versailles, à Paris, pour le point d'orgue d'une campagne loin d'emporter l'adhésion des Français, selon diverses enquêtes d'opinion, Nicolas Sarkozy s'est érigé en défenseur de la République, dans un plaidoyer souvent abstrait au regard des enjeux immédiats.

On attendait qu'il précise ses intentions pour l'UMP, sa future organisation, il n'en fut rien.

Bruno Le Maire, son adversaire avec Hervé Mariton pour le scrutin interne du 29 novembre, a estimé cette semaine que mettre à bas le parti, créé en 2002 à l'initiative de Jacques Chirac pour rassembler la droite, serait "une folie". ---

PARIS - Les auteurs de "Sarko s'est tuer", qui affirment notamment que François Fillon a demandé à l'Elysée d'accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy, ont déclaré que le démenti à ce sujet du secrétaire général de la présidence, Jean-Pierre Jouyet, était "clairement contraire à la vérité".

Dans cet ouvrage, les journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet rapportent que l'ex-Premier ministre avait demandé à Jean-Pierre Jouyet, lors d'un déjeuner le 24 juin dernier, de "taper vite" sur l'ancien chef de l'Etat pour ne pas "le laisser revenir".