PARIS - La participation à 17h00 en France métropolitaine pour le premier tour de l'élection présidentielle a atteint 69,42%, un taux proche de celui de 2012, marqué par une bonne participation, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Par comparaison, le taux de participation à la même heure atteignait 70,59% il y a cinq ans, 73,87% en 2007, et 58,45% en 2002, année où l'abstention avait été élevée.

Selon une estimation Ipsos/Sopra Steria, l'abstention nationale s'élèvera à 22% à l'issue du scrutin. Ifop Fiducial l'évalue pour sa part à 19% et Harris Interactive à 21,5%.

Les premières estimations de l'issue du vote sont attendues à 20h00 (18h00 GMT), heure de fermeture des bureaux de vote dans les grandes villes, mais l'incertitude pourrait se prolonger si les écarts sont aussi faibles que le laissent présager les sondages.

Le premier tour de l'élection présidentielle, sur lequel plane la menace d'attentats après l'attaque qui a coûté la vie à un policier jeudi soir sur les Champs-Elysées, est le plus imprévisible de l'histoire de la Ve République.

C'est la première fois qu'une présidentielle se déroule sous état d'urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015. Plus de 50.000 policiers et gendarmes, appuyés par 7.000 militaires de l'opération Sentinelle, sont mobilisés à travers la France.

Plusieurs incidents ont provoqué ce matin l'évacuation de bureaux de vote, notamment à Besançon (Doubs). Il s'agissait à chaque fois de fausses alertes.

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PARIS - Les deux hommes interpellés à Marseille et soupçonnés d'avoir projeté un attentat "imminent" pendant la campagne présidentielle en France ont été mis en examen ce dimanche pour "association de malfaiteurs terroriste", "acquisition, détention et transport d'armes" et "détention d'éléments composant un engin incendiaire ou explosif" et placés en détention provisoire.

Arrêtés mardi à Marseille, les deux hommes de nationalité française et radicalisés, Mahiedine Merabet, 29 ans, et Clément Baur, 23 ans, converti à l'islam, s'étaient rencontrés en prison et étaient l'objet d'une surveillance depuis des mois. Des objets retrouvés à leur domicile montrent qu'ils se revendiquaient de l'Etat islamique.

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SEOUL - La Corée du Nord menace de couler le porte-avions à propulsion nucléaire américain USS Carl Vinson alors que deux contre-torpilleurs japonais vont mener un exercice militaire avec le groupe aéronaval dans le Pacifique.

Le président Donald Trump a ordonné il y a deux semaines au Carl Vinson de faire route vers la Corée en pleine escalade des tensions avec Pyongyang. Washington n'a pas précisé depuis cette date où se trouvait l'escadre américaine, le vice-président Mike Pence se contentant de dire hier qu'il serait sur zone "d'ici quelques jours".

L'arrivée du Carl Vinson pourrait coïncider avec le 85e anniversaire de la création de l'Armée populaire de Corée (du Nord), mardi, célébration qui pourrait être l'occasion d'une nouvelle démonstration de force de la part de Pyongyang et peut-être d'un sixième essai nucléaire.

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COLOGNE, Allemagne - Le parti antimigrants Alternative für Deutschland (AfD), réuni ce week-end en congrès à Cologne, s'est choisi aujourd'hui ses deux chefs de file en vue des élections législatives allemandes du 24 septembre, Alexander Gauland, un juriste de 76 ans, et Alice Weidel, une économiste de 38 ans.

Le tandem a été désigné par une majorité de délégués quelques jours après que Frauke Petry, figure historique du mouvement, a annoncé qu'elle ne mènerait pas la campagne de l'AfD.

Les quelque 600 délégués du parti ont par ailleurs rejeté hier la motion qu'avait présentée Frauke Petry afin de recentrer le parti et de lui permettre de former des alliances aves les formations politiques traditionnelles allemandes. Elle souhaitait notamment que l'AfD rejette "idéologies racistes, antisémites et nationalistes".

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ROME - Le pape François a prié hier les gouvernements européens de faire sortir les migrants et les réfugiés retenus des camps de rétention devenus pour beaucoup d'entre eux des "camps de concentration".

À la basilique de Rome, où il a rencontré des migrants, le souverain pontife est revenu sur sa visite l'année dernière d'un camp de migrants installé sur l'île grecque de Lesbos.

Il a notamment évoqué le sort d'un des réfugiés qu'il y a rencontrés. "Je ne sais pas s'il a pu quitter ce camp de concentration, parce que les camps de réfugiés, pour beaucoup d'entre eux, sont de nature concentrationnaire en raison du grand nombre de personnes qui y sont abandonnés", a poursuivi le pape.

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WASHINGTON/SAN FRANCISCO - Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier pour défendre la science aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde afin de protester contre ce qui perçu comme une remise en cause du savoir fondé sur des preuves empiriques.

Dans le cadre d'un mouvement parti des Etats-Unis, des "Marches pour la science" ont été organisées dans plus de 600 villes dans le monde, réunissant des ingénieurs, des chercheurs et des enseignants.

Défilant à Boston, à Berlin, à Paris ou encore à Sydney, les manifestants ont brandi des pancartes disant, entre autres", "Il n'y a pas de planète B", "La revanche des intellos", "Retrouvons la grandeur de la science".

Ils ont notamment dénoncé la proposition du président américain Donald Trump de tailler dans les budgets fédéraux de recherche scientifique ainsi que le scepticisme affiché par son administration concernant la réalité du changement climatique.

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JERUSALEM - Un Palestinien a poignardé et légèrement blessé quatre personnes aujourd'hui près du front de mer de Tel Aviv avant d'être arrêté, a annoncé la police israélienne.

"C'est un incident d'ordre terroriste", a déclaré un porte-parole de la police. Le suspect arrêté a été identifié comme étant un Palestinien de 18 ans originaire de Cisjordanie.

Depuis le mois d'octobre 2015 et le début d'une série d'attaques à l'arme blanche, à l'arme à feu ou au véhicule-bélier, 37 Israéliens et deux touristes américains ont été tués.

Dans le même temps, au moins 242 Palestiniens ont été tués en Israël et en Cisjordanie. Plus de 160 d'entre eux l'ont été après avoir lancé une attaque. Les autres sont morts lors de heurts ou de manifestations.

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KIEV - Un membre de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a été tué et deux autres ont été blessés ce matin dans l'est de l'Ukraine lorsque leur véhicule a sauté sur une mine, près de Louhansk, a annoncé un porte-parole du gouvernement autrichien.

L'incident s'est produit près du village de Pryshyb, contrôlé par les séparatiste, a dit l'armée ukrainienne.

Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, dont le pays assure la présidence tournante de l'OSCE, a réclamé l'ouverture d'une enquête.

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ZURICH - Le groupe cimentier LafargeHolcim est sur le point d'annoncer la démission du président de son directoire, Eric Olsen, à la suite d'une enquête interne sur les activités d'une ancienne cimenterie en Syrie soupçonnée d'avoir financé des groupes armés, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant des informations du Figaro et du Financial Times.

Le groupe cimentier a refusé de s'exprimer sur le sujet.

Le Figaro, se fondant sur des "sources concordantes", rapportait hier qu'Eric Olsen était "proche du départ" et qu'une annonce pourrait intervenir "dans les jours qui viennent, et vraisemblablement dès ce lundi".

Le Figaro et le Financial Times soulignent néanmoins que les négociations se poursuivent sur le sort du président du directoire de LafargeHolcim.

Le cimentier a annoncé en mars qu'une enquête interne avait révélé qu'une usine de Lafarge en Syrie avait contribué au financement de groupes armés dans ce pays en guerre avant la fusion en 2015 entre le suisse Holcim et le français Lafarge, dont Eric Olsen était dirigeant.