PARIS - Les Français sont appelés à se prononcer aujourd'hui pour choisir les deux personnalités qui s'affronteront au second tour de la primaire pour porter les couleurs du Parti socialiste à la présidentielle, Manuel Valls, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg étant tous trois favoris.

Le Parti socialiste et ses alliés espèrent au moins 1,5 million à deux millions de votants pour créer une dynamique en faveur du vainqueur, que plusieurs sondages donnent pour l'instant cinquième du premier tour de la présidentielle.

La force dans ces sondages d'Emmanuel Macron, ancien ministre de l'Economie qui a refusé de participer à la primaire, et celle de Jean-Luc Mélenchon, qui n'y participe pas lui non plus, perturbe depuis des semaines la campagne des socialistes.

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WASHINGTON - Les femmes ont défilé en masse hier à Washington et dans les grandes villes américaines pour protester contre Donald Trump et ses propos machistes et misogynes, au lendemain de l'investiture du magnat de l'immobilier à la présidence des Etats-Unis.

A Washington, les espoirs des organisateurs, qui attendaient 200.000 personnes pour ce rassemblement, ont été largement dépassés, avec plus d'un million de manifestants au rendez-vous selon ces derniers.

A Los Angeles, plus d'un demi-million de personnes ont défilé selon les autorités, tandis qu'à New York, le maire Bill de Blasio a recensé 400.000 participants à la marche vers la Trump Tower. Plus de 650 rassemblements de ce type ont eu lieu hier à travers le monde, notamment à Paris, à Londres, à Berlin, Rome et Genève mais aussi à Nairobi ou Tokyo.

Donald Trump est devenu vendredi le 45e président des Etats-Unis, restant fidèle à son mot d'ordre "America First" en s'engageant à mettre fin à ce qu'il a qualifié dans un discours populiste et nationaliste de "carnage de l'Amérique".

Pour le premier jour de son mandat, Trump a tressé des lauriers à la CIA, l'Agence centrale du renseignement qu'il a dit soutenir à 1000% après l'avoir vivement critiquée pour avoir conclu à une ingérence de la Russie dans la campagne électorale.

Le président a réagi aux articles qui ont comparé l'audience venue assister à son investiture et les foules pro-Obama de 2009, sensiblement supérieures selon des photographies aériennes.

"J'ai fait un discours, j'ai regardé devant moi, la place était, on aurait dit qu'il y avait un million, un million et demi de personnes", a-t-il déclaré lors de sa visite à la CIA.

Dans la soirée, la Maison blanche a déclaré qu'elle allait exiger des comptes des médias qui "sèment la division" par "des tweets et des récits trompeurs".

WASHINGTON/LONDRES/MOSCOU - Le président américain va rencontrer la semaine prochaine à la Maison blanche la Première ministre britannique, Theresa May, a annoncé hier son porte-parole Sean Spicer à des journalistes.

Donald Trump rencontrera également son homologue mexicain, Enrique Peña Nieto, le 31 janvier.

Le président russe, Vladimir Poutine, est prêt à rencontrer son homologue américain, Donald Trump, a annoncé hier à la BBC le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence Tass. Il faudra cependant plusieurs mois pour préparer une telle rencontre, a prévenu le représentant du Kremlin.

WASHINGTON - Le département américain d'Etat a annoncé qu'il n'enverrait pas de délégation aux pourparlers de paix intersyriens qui s'ouvrent lundi à Astana, la capitale du Kazakhstan, sous l'égide de la Russie et de la Turquie.

Les Etats-Unis seront simplement représentés par leur ambassadeur en poste dans ce pays d'Asie centrale, George Krol. Le porte-parole du département d'Etat, Mark Toner, a expliqué cette décision par les exigences de l'alternance politique en cours à Washington, où Donald Trump a été investi vendredi.

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ANKARA - Le Parlement turc a approuvé hier le projet de réforme constitutionnelle souhaité par le président Recep Tayyip Erdogan, ouvrant la voie à l'organisation d'un référendum populaire.

Le texte a été adopté par 339 voix sur 550, neuf de plus que le seuil de la majorité qualifiée requise pour qu'il soit soumis au vote des citoyens turcs. Erdogan a appelé ses partisans à travailler "jour après jour" pour que le référendum à venir soit un succès.

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PENNE, Italie - Neuf survivants au total ont été extraits des décombres d'un hôtel des Abruzzes, dans le centre de l'Italie, dévasté par une avalanche et les opérations de secours se poursuivent dans des conditions difficiles.

Les responsables de la Protection civile ajoutent que cinq occupants de l'établissement ont perdu la vie dans le drame qui s'est produit mercredi soir; 23 autres sont toujours portés disparus, un chiffre susceptible d'évoluer encore.

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BANJUL - L'ex-président gambien Yahya Jammeh est parti en exil hiervers la Guinée équatoriale, après avoir quitté ses fonctions à la tête de l'Etat, a annoncé Marcel de Souza, de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1994, Jammeh a refusé pendant des semaines de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle du 1er décembre.

Il a finalement cédé à la pression des pays d'Afrique de l'Ouest qui menaçaient d'intervenir militairement pour que le président élu, Adama Barrow, puisse prendre ses fonctions.

Les 7.000 soldats sénégalais et nigérians entrés jeudi en Gambie avec l'aval de la Cédéao ont suspendus leurs opérations mais une partie des troupes restera dans le pays pour assurer la sécurité, a annoncé hier le responsable de l'organisation.

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PARIS - Kevin Guiavarch, un djihadiste français faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international se présentant comme un "repenti", a été mis en examen et placé sous mandat de dépôt, a-t-on appris de source judiciaire.

Ce jeune homme de 23 ans a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et financement du terrorisme, a précisé cette source. Il avait été transféré vendredi en France depuis la Turquie, où il avait été interpellé dans la nuit du 6 au 7 juin, a-t-on appris de même source.

Kevin Guiavarch faisait l'objet depuis l'automne 2014 de sanctions de la part de l'UE et de l'Onu, qui le soupçonnent d'avoir rejoint la Syrie en 2012 et d'avoir participé au recrutement et au financement du Front al Nosra, devenu le Front Fateh al Cham depuis sa rupture avec Al Qaïda en juillet.

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PARIS - François Fillon abordera demain l'angle international de sa campagne en se rendant à Berlin afin d'exposer à Angela Merkel ses propositions de relance de l'alliance franco-allemande au service d'une Union européenne "resserrée" sur la zone euro, perspective qui n'a guère les faveurs de la chancelière.

La dirigeante allemande, dont la préférence pour le profil plus modéré et plus "européo-communautaire" d'un Alain Juppé n'était pas un mystère, place désormais ses espoirs dans le candidat Fillon pour préserver l'Europe de Marine Le Pen, un scénario pris très au sérieux à Berlin au vu des sondages actuels pour la présidentielle.

Angela Merkel, qui briguera un quatrième mandat en septembre, et François Fillon, tous deux âgés de 62 ans, ont travaillé ensemble lorsque ce dernier était Premier ministre de Nicolas Sarkozy, une période marquée par les cahots du tandem "Merkozy".

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COBLENCE, Allemagne - Marine Le Pen a appelé hier les électeurs européens à se "réveiller" et à suivre l'exemple des Américains et des Britanniques lors des scrutins des prochains mois, à l'occasion d'un congrès réunissant à Coblence, en Allemagne, les représentants de partis d'extrême-droite.

Devant plusieurs centaines de partisans de ces différentes formations, la candidate du Front national à l'élection présidentielle française d'avril-mai a une nouvelle fois déclaré que la victoire des partisans du Brexit au Royaume-Uni en juin dernier et l'élection de Donald Trump en novembre aux Etats-Unis allaient déclencher un "effet domino" en cette année ponctuée par des élections aux Pays-Bas, en France puis en Allemagne.

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PARIS - La "circulation différenciée" fondée sur une nouvelle vignette antipollution sera mise en place demain pour la première fois dans l'agglomération parisienne, en raison d'un nouveau pic de pollution aux particules fines, a annoncé hier sur Twitter la préfecture de police de Paris.

Ce dispositif repose sur la vignette Crit'Air ("certificat qualité de l'air"), obligatoire à Paris depuis le 16 janvier.

Cette pastille de couleur distinguant six catégories de véhicules régit désormais les interdictions de circulation. En application de ce système, les véhicules les plus polluants (ceux non étiquetés et ceux de catégorie 5) ne pourront pas circuler dans la capitale et la petite couronne.