PARIS - Quelque 70 pays se réunissent dimanche à Paris pour tenter de relancer la paix au Proche-Orient et dire au prochain président des Etats-Unis Donald Trump qu'une solution "à deux Etats", israélien et palestinien, est la seule façon d'avancer.

Le futur président des Etats-Unis s'est engagé à mettre en oeuvre une politique plus favorable à Israël que celle de son prédécesseur démocrate Barack Obama. Il a promis de transférer l'ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel Aviv, où elle est installée, comme celles de très nombreux autres pays, à Jérusalem, qu'Israël estime être sa capitale, mais que les Palestiniens revendiquent aussi comme capitale de leur futur Etat.

CITE DU VATICAN - Un transfert de l'ambassade des Etats-Unis en Israël de la ville de Tel Aviv vers celle de Jérusalem nuirait à la cause de la paix, a estimé hier le président palestinien, Mahmoud Abbas.

Mahmoud Abbas a inauguré la nouvelle ambassade palestinienne au Vatican. Il a été reçu au Vatican par le pape François, en compagnie duquel il a discuté de la situation au Proche-Orient.

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MOSSOUL, Irak - De violents affrontements entre unités spéciales de l'armée irakienne et djihadistes de l'Etat islamique ont eu lieu pour la deuxième journée consécutive hier sur le campus de l'université de Mossoul.

Les forces irakiennes ont découvert sur les lieux des substances chimiques utilisées par l'EI pour fabriquer des armes, a dit un autre officier, Sami al Aridhi.

La reconquête de l'université permettrait aux forces spéciales irakiennes de progresser plus vite en direction du Tigre, d'où elles pourraient ensuite se lancer à l'assaut de l'ouest de la ville, toujours aux mains de l'EI.

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BEYROUTH - Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont attaqués hier aux positions de l'armée syrienne à Daïr az Zour, ville de l'est du pays où plusieurs dizaines de civils ont été tués, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Au moins six explosions ont ébranlé la ville sur fond de combats, précise l'OSDH. L'aviation syrienne a riposté en bombardant plusieurs positions de l'EI, selon les autorités. L'organe de presse de l'aile militaire du Hezbollah, qui prête main forte à l'armée, assure que les militaires ont repoussé les djihadistes sur plusieurs fronts, notamment dans l'est de la ville et autour de l'aéroport.

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BEYROUTH - Le Haut Comité des négociations (HCN) formé par l'opposition syrienne a exprimé son soutien à la conférence de paix parrainée par la Turquie et la Russie qui doit avoir lieu ce mois-ci à Astana, au Kazakhstan.

Le HCN dit en outre considérer l'événement comme "une étape préalable" à la reprise des négociations de Genève sous l'égide de l'Onu, prévue le 8 février.

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WASHINGTON - Une semaine de manifestations anti-Trump avant l'investiture du futur président des Etats-Unis a débuté samedi par une marche à Washington pour protester contre ses commentaires polémiques sur les musulmans, Mexicains et autres minorités.

Le 20 janvier, des milliers de manifestants sont attendus dans la capitale fédérale pour tenter de perturber la cérémonie d'investiture en paralysant les douze barrages de sécurité qui seront établis autour du Capitole et le long des quatre kilomètres du trajet qu'empruntera le cortège présidentiel.

Le lendemain, la Marche des femmes devrait réunir 200.000 personnes à Washington.

WASHINGTON - Donald Trump a laissé entendre dans une interview au Wall Street Journal qu'il pourrait lever les sanctions imposées fin décembre par l'administration Obama à la Russie, et ne pas se tenir au principe d'une seule Chine qui fonde les relations entre Pékin et Washington.

Barack Obama a ordonné le 29 décembre l'expulsion de 35 diplomates russes soupçonnés d'être des espions et a imposé des sanctions à l'encontre de deux agences de renseignement russes pour leur implication dans les activités de piratage informatiques pendant la dernière campagne présidentielle américaine.

Dans l'interview au WSJ, Donald Trump suggère que ces sanctions pourraient être supprimées si Moscou se montre efficace dans la lutte contre le terrorisme et atteint d'autres objectifs importants pour les Etats-Unis.

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ROME - Environ 750 migrants ont été secourus en Méditerranée et 13 corps ont été repêchés au cours des dernières 24 heures.

Selon le gouvernement italien, 181.000 migrants partis pour la plupart de Libye sont arrivés en Italie l'an dernier et près de 5.000 ont péri pendant la traversée, d'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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TUNIS - Le sixième anniversaire en Tunisie hier de la chute de Zine Ben Ali a été marquée par des manifestations contre le gouvernement, dont une qui a bloqué le convoi du chef de l'Etat, Beji Caïd Essebsi.

A Gafsa, de jeunes manifestants ont protesté contre la venue du président en lançant des pierres et en bloquant des rues. Le convoi présidentiel a été contraint d'emprunter un détour sur le chemin de l'aéroport, ont dit des habitants et la presse locale.

Des mouvements de protestation, qui ont donné lieu à des affrontements entre jeunes gens et forces de l'ordre, ont eu lieu dans plusieurs localités ces deux derniers jours, dont Ben Guerdane, dans le Sud, Meknassi, Manzel Bouziane et Sidi Bouzid.

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PARIS - Manuel Valls estime que sa victoire à la primaire de la gauche créerait une nouvelle donne face aux pronostics qui donnent la majorité absente du second tour de la présidentielle.

Dans une interview publiée dans Le Monde du week-end, l'ancien Premier ministre déclare aussi se situer "au coeur des progressistes", qui vont selon lui "d'Emmanuel Macron à Benoît Hamon et Arnaud Montebourg" et qui "doivent se retrouver".

Une enquête Elabe pour BFMTV place Manuel Valls toujours en tête des souhaits de victoire des sympathisants de gauche pour la primaire des 22 et 29 janvier, avec un score de 31%, inchangé par rapport à un précédent sondage.

LILLE - Emmanuel Macron s'est livré hier à un plaidoyer pour l'Europe et a dévoilé ses propositions pour l'école en proposant notamment de diminuer par deux le nombre d'élèves des petites classes dans les zones d'éducation prioritaire.

Au deuxième jour d'un déplacement dans les Hauts de France, l'ex-ministre de l'Economie a réuni 4.000 personnes dans la salle du Zénith de Lille, où il a joué sur tous les registres de sa différence avec les autres candidats à la présidentielle.

Dans une région de vieille industrie où le chômage est élevé et où le Front national réalise des scores importants, il a défendu sa vision d'une société d'émancipation qui donne à chacun ses chances. Pour celui qui se présente comme "le candidat du travail", tout commence par un effort sur l'éducation.

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PARIS - François Fillon, confronté à une fronde dans les rangs sarkozystes, a appelé son camp à "la responsabilité" et à "la discipline", opposant à la "dispersion" et au "calcul" sa détermination à "oser le maximum" pour la présidentielle.

Lors du premier conseil national des Républicains depuis son plébiscite à la primaire, le candidat de la droite et du centre a affirmé sèchement son autorité sur ses troupes et délivré une fin de non-recevoir à ceux des anciens soutiens de Nicolas Sarkozy qui prônent des amendements "sociaux" à son programme libéral pour ne pas s'aliéner l'électorat populaire.

"Ce projet, je vais l'expliquer, je le vais le préciser, l'enrichir de vos meilleures idées, mais pas de zigzags, pas de camomille. Je m'appelle François Fillon pas François Hollande", a-t-il lancé devant 2.500 personnes réunies à Paris.

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PARIS - François Fillon s'est engagé à promouvoir les candidatures féminines à droite pour les élections législatives de juin, au nom de "l'unité nationale", et a réaffirmé son refus de revenir sur la loi de non-cumul des mandats qui suscite des grincements de dents dans son camp.

Le conseil national des Républicains, "parlement" du parti, s'est réuni hier à Paris afin d'entériner les investitures de 466 candidats, 298 hommes et 168 femmes. Même si le parti est loin du compte en termes de parité, on souligne à LR que le nombre de femmes investies est de "36% à ce stade, soit une hausse de 11 points par rapport aux législatives de 2012".

L'accent est également mis sur le renouvellement, avec "deux tiers de nouveaux candidats".

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PARIS - D'autres constructeurs automobiles que Renault pourraient faire l'objet d'enquêtes judiciaires en France pour tromperie sur les émissions polluantes de leurs moteurs, a déclaré Ségolène Royal.

Dans une interview au Journal du dimanche, la ministre de l'Environnement indique toutefois n'avoir aucune raison de penser que le constructeur français a utilisé un logiciel truqueur, comme l'allemand Volkswagen.