BERLIN - Un homme au volant d'une camionnette a fauché hier des clients attablés à la terrasse d'un restaurant très fréquenté du centre historique de Münster, dans le nord-ouest de l'Allemagne, causant la mort de deux personnes avant de se suicider par balle, rapporte la police.

Le conducteur était allemand et "rien n'indique qu'il ait des antécédents islamistes", a déclaré Herbert Reul, ministre de l'intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Land auquel la ville appartient.

D'après le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le conducteur, identifié sous le nom de Jens R., était âgé de 48 ans et vivait à deux kilomètres des lieux où il a agi. Selon la ZDF, il aurait récemment commis une tentative de suicide et était en contact avec des activistes d'extrême droite.

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SAO BERNARDO DO CAMPO, Brésil - L'ancien président brésilien Luiz Inacio "Lula" da Silva s'est finalement livré hier soir à la police, après avoir refusé de le faire la veille, malgré le mandat de dépôt dont il faisait l'objet pour sa condamnation à 12 ans de prison dans une affaire de corruption.

S'adressant à une foule de partisans rassemblés devant le siège du syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo à Sao Paulo, où il a entamé sa carrière politique et où il s'était réfugié depuis jeudi, l'ex-chef de l'Etat avait auparavant de nouveau clamé son innocence et dénoncé un crime politique.

"Je ne suis pas au-dessus des lois. Si je ne croyais pas à la loi, je n'aurais pas créé de parti politique, j'aurais fait une révolution", a-t-il dit.

Lula, qui est âgé de 72 ans, va être placé en détention dans une prison de Curitiba, au sud du pays, où il va commencer à purger sa peine.

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A LA CLÔTURE DE GAZA - Un journaliste palestinien touché vendredi par des tirs israéliens alors qu'il couvrait les manifestations à la frontière entre Gaza et Israël a succombé hier à ses blessures, ont rapporté les services de santé.

Yasser Mourtadja, caméraman pour Aïn Media, était âgé de 30 ans. Le bilan de cette "Grande marche du retour" organisée pour réclamer le droit au retour des réfugiés, qui est entrée dans sa deuxième semaine, s'élève désormais à 29 morts.

L'armée israélienne assure dans un communiqué "ne pas viser intentionnellement les journalistes" et annonce l'ouverture d'une enquête.

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BEYROUTH - Les rebelles syriens du groupe Djaïch al Islam ont accusé hier les forces gouvernementales d'avoir eu recours à des armes chimiques contre des civils de Douma, dans la Ghouta orientale, où 35 personnes ont été tuées selon des secouristes.

La presse officielle syrienne a de son côté catégoriquement démenti une telle attaque.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), onze personnes sont mortes étouffées par la fumée émise par des bombardements conventionnels. Soixante-dix autres personnes, présentaient des signes d'intoxication après des raids de l'aviation syrienne, a ajouté l'organisation basée à Londres.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdelrahman, a dit ne pas être en mesure de confirmer que des armes chimiques avaient été utilisées à Douma.

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BUDAPEST - Viktor Orban, tenant en Europe d'une ligne dure envers l'immigration, devrait remporter aujourd'hui un troisième mandat consécutif de quatre ans comme Premier ministre hongrois, au terme d'une campagne où il s'est posé en garant des valeurs chrétiennes de son pays face à l'afflux de migrants musulmans.

Une victoire claire et nette d'Orban pourrait encourager celui-ci à renforcer l'alliance de pays d'Europe centrale qui s'est constituée face à la politique migratoire de l'Union européenne et face aux projets de plus grande intégration.

Le parti Fidesz de Viktor Orban arrive en tête dans tous les sondages, qui prévoient sa victoire, même si ce ne sera sans doute pas le raz-de-marée constaté lors des législatives de 2010 et de 2014.

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PARIS - Edouard Philippe réaffirme dans une interview au Parisien publiée hier soir en ligne la détermination de l'exécutif à aller jusqu'au bout de la réforme SNCF et plus globalement à continuer de gouverner selon la même "méthode".

Concernant la SNCF, "j'entends la détermination de certaines organisations syndicales mais qu'ils entendent bien la mienne aussi. Le statu quo n'est pas viable", souligne le Premier ministre dans cet entretien publié à la veille de la deuxième phase d'une grève des cheminots qui pourrait se poursuivre au-delà de la fin juin.

Le projet de loi de réforme ferroviaire prévoit notamment la suppression de l'embauche au statut - casus belli pour les organisations représentatives et point "non négociable" pour le gouvernement.

A la question de savoir si la méthode du gouvernement était la bonne, Edouard Philippe a estimé que la "sensibilité" de la réforme de la SNCF rendait quasiment inévitable un mouvement de protestation.

La SNCF a annoncé de son côté que le taux de grévistes devrait être de l'ordre de 35% aujourd'hui. Le trafic devrait être très perturbé avec en moyenne un TGV et un train Intercités sur cinq.

Avant la première phase de la grève intermittente des cheminots, mardi et mercredi derniers, la compagnie avait anticipé un taux de 48%, au vu des déclarations que les grévistes doivent remettre 48 heures à l'avance.

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PARIS - A l'approche du premier anniversaire de son élection à la tête de l'Etat, Emmanuel Macron sera l'invité jeudi prochain du journal télévisé de 13h de TF1 sur fond de grève à la SNCF, de gronde dans les universités et de grogne des retraités contre les réformes de l'exécutif, a annoncé la chaîne.

Lors de cet entretien d'une heure en direct également diffusé sur LCI, le chef de l'Etat "sera interrogé sur les sujets de la vie quotidienne des Français", a indiqué TF1 dans un communiqué, précisant que l'interview serait entrecoupée de reportages et laisserait la place aux questions des Français".

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PARIS - La République en marche (LaRem) a donné hier le coup d'envoi de sa campagne pour les élections européennes de mai 2019, remobilisant ses militants dans une "Grande Marche" pour l'Europe, alors que les foyers de contestations se multiplient face aux réformes de l'exécutif.

Deux ans après la naissance du mouvement qui a porté Emmanuel Macron au pouvoir, les adhérents du parti présidentiel vont procéder pendant cinq semaines à une opération de porte-à-porte comparable à la consultation menée en 2016 et dont les conclusions avaient servi de socle à l'élaboration du programme de campagne de l'ex-ministre de l'Economie de François Hollande.

De la même façon, le "diagnostic" issu de cette opération permettra de "nourrir (...) le projet" pour les prochaines élections européennes, explique LaRem dans un communiqué.

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PARIS - Six personnes ont été placées en garde à vue après des heurts survenus en fin de soirée vendredi devant le site de Tolbiac de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a-t-on appris de source judiciaire.

Une enquête pour violences volontaires en réunion et participation à un groupement préparant des violences ou des dégradations a été ouverte.

Le site de Tolbiac est bloqué depuis le 26 mars pour protester contre la loi "orientation et réussite des étudiants" (ORE).