Les gains ont toutefois été limités et le dollar a touché ses plus bas niveaux en huit mois en réaction à la fermeture partielle des services fédéraux américains suite au blocage des négociations budgétaires à Washington.

Les cours du pétrole ont également reculé dans la crainte que le "shutdown" aux Etats-Unis n'affecte la demande de pétrole, mais l'or a été délaissé car de nombreux investisseurs estiment que ces fermetures seront de courte durée.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 1,28% à 4.196,60 points. Le Footsie britannique (-0,03%) a été alourdi par la chute du titre Unilever mais le Dax allemand a repris 1,1% et l'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a regagné 1,38%, tiré notamment par le rebond les bancaires (+1,9%) et des valeurs de la construction (+1,76%).

L'activité du secteur manufacturier de la zone euro a progressé en septembre pour le troisième mois d'affilée.

La Bourse de Milan - attaquée lundi comme les obligations souveraines italiennes, en réaction à la nouvelle crise politique déclenchée par la démission de cinq ministres issus du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi - est en tête des rebonds en Europe avec un gain de 3,11%.

Le Peuple de la liberté (PDL), parti de Silvio Berlusconi, apparaissait mardi plus divisé que jamais sur le soutien au gouvernement de grande coalition d'Enrico Letta, à la veille d'un probable vote de confiance au Parlement.

Intesa SanPaulo a pris 5,7%, plus forte hausse de l'EuroStoxx 50, suivie de près par Unicredit qui a gagné 5,65%.

A Londres, Unilever a reculé de 2,83%, la plus forte baisse de l'indice EuroStoxx 50, après que le groupe agroalimentaire anglo-néerlandais a averti les investisseurs que le ralentissement de ses activités dans les pays émergents aurait un impact sur ses résultats.

La Maison blanche a ordonné lundi la fermeture partielle des services d'un Etat fédéral privé de budget, une première depuis dix-sept ans et le résultat de trois ans de divisions entre le Congrès et Barack Obama.

Les investisseurs s'interrogent désormais sur la capacité des parlementaires américains à se mettre d'accord sur le nécessaire relèvement du plafond de la dette, actuellement à 16.700 milliards de dollars (12.325 milliards d'euros). Faute d'accord d'ici la mi-octobre, les Etats-Unis seront contraints de faire défaut sur une partie de leurs obligations souveraines.

Mais certains d'entre eux estiment que cette menace devrait décourager la Réserve fédérale américaine de commencer bientôt à réduire ses rachats d'actifs.

"Nous ne savons pas combien de temps durera ce blocage aux Etats-Unis. S'il persiste, il y a des chances que cela porte atteinte à la croissance économique et réduise les chances de voir la Fed restreindre le rythme de ses rachats d'actifs", estime Daragh Maher, responsable de la stratégie chez HSBC. "A court terme, il est préférable d'éviter de prendre des positions sur le dollar."

La devise américaine a limité ses pertes en cours de journée après la publication d'un indice ISM de croissance manufacturière aux Etats-Unis de septembre à son plus haut niveau en deux ans et demi, les entreprises américaines ayant créé le plus grand nombre d'emplois en 15 mois.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat