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GENEVE, 10 janvier (Reuters) - Les deux jours de discussions techniques entre l'Iran et l'Union européenne sur le nucléaire, jeudi et vendredi à Genève, ont permis des progrès sur les points encore en suspens en vue de mettre en oeuvre le plan approuvé en novembre par Téhéran et les grandes puissances.

Abbas Araqchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a rencontré pendant deux jours sur les bords du lac Léman Helga Schmid, l'adjointe de Catherine Ashton, haute représentante de l'UE pour la politique étrangère.

A l'issue de ces discussions, il a déclaré à Reuters que les deux parties avaient trouvé "des solutions pour chaque désaccord" mais que de nouvelles consultations étaient nécessaires avant qu'un accord puisse être annoncé.

"Maintenant, nous rapportons les solutions (...) chez nous, chacun de nous. Espérons que demain nous pourrons les confirmer ou non, mais j'espère que ce sera confirmer", a-t-il dit.

A Bruxelles, Michael Mann, porte-parole de l'UE, a fait état de "très bons progrès sur toutes les questions concernées", ajoutant lui aussi que la décision reviendrait à chaque gouvernement.

A Washington, la porte-parole du département d'Etat, Jen Psaki, a reconnu des progrès mais affirmé que tout n'avait pas été réglé, contrairement à ce qu'ont rapporté les médias iraniens.

"Ce sont des discussions techniques en profondeur et nous avons fait de bons progrès ces derniers jours. Il y a quelques points en suspens et, pour le moment, les informations selon lesquelles tout est réglé sont incorrectes", a-t-elle déclaré.

Le groupe P5+1 réunit Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne. Il a conclu le 24 novembre un accord provisoire avec l'Iran par lequel la République islamique s'engage à limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions internationales.

Les experts des deux camps négocient depuis les modalités pratiques de cet accord, l'UE représentant le groupe P5+1 durant cette phase. Un négociateur iranien a évoqué une application de l'accord à partir du 20 janvier. (Tom Miles, avec Adrian Croft; Tangi Salaün, Guy Kerivel et Bertrand Boucey pour le service français)