* Le Dow Jones et le S&P-500 perdent 1,07%, le Nasdaq 1,31%

NEW YORK, 2 septembre (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi, les risques de récession en Europe après l'annonce par Gazprom que le gazoduc Nord Stream 1 resterait fermé ayant pris le pas sur les espoirs de voir la Réserve fédérale ralentir sa remontée des taux après la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.

Dans un marché peu actif avant un week-end de trois jours en raison du "Labor Day" lundi aux Etats-Unis, une configuration qui a incité les investisseurs à la prudence, l'indice Dow Jones a perdu 1,07%, ou 337,98 points, à 31.318,44 points.

Le S&P-500, plus large, a cédé 42,44 points, soit 1,07%, à 3.924,41 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 154,26 points (-1,31%) à 11.630,86 points.

Sur la semaine, le Dow Jones et le S&P-500 ont abandonné autour de 3% et le Nasdaq plus de 4%.

Wall Street avait pourtant passé la matinée en territoire positif après la publication du rapport sur l'emploi suggérant un ralentissement du marché du travail, et donc potentiellement de l'inflation, ce qui a dans un premier temps atténué légèrement les craintes d'une forte remontée des taux de la Réserve fédérale.

Selon le baromètre FedWatch du CME, les marchés évaluent désormais la probabilité de voir la Fed procéder à une nouvelle hausse de taux de 75 points de base en septembre à 64%, contre 75% jeudi.

Mais une fois les chiffres de l'emploi digérés, "les investisseurs ont probablement réalisé qu'ils n'annonçaient en rien l'arrêt de la hausse des taux", souligne Rick Meckler, associé chez Cherry Lane Investments.

La décision de Gazprom de ne pas redémarrer comme prévu le gazoduc Nord Stream 1 samedi à 01h00 GMT, après trois jours de travaux de maintenance, est en outre venu rappeler la fragilité de la conjoncture économique mondiale.

L'énergéticien russe, qui a invoqué une fuite de pétrole affectant le fonctionnement d'une turbine, n'a fourni aucune date de reprise des flux vers l'Allemagne, accentuant les craintes de pénurie d'énergie et de récession économique en Europe cet hiver.

"Le contexte est important", souligne Zach Hill, responsable de gestion de portefeuille chez Horizon Investments à Charlotte, en Caroline du Nord. "Il y a eu dans la semaine un certain optimisme autour de la situation énergétique européenne, avec la chute de près de moitié des prix de l'électricité à long terme et le remplissage à 80% des stocks de gaz de l'Allemagne, donc nous assistons à un petit ajustement de positions, couplé à un vendredi après-midi peu actif à la veille d'un week-end prolongé."

Dans ce contexte peu favorable, le fabricant de semi-conducteurs Broadcom a tiré son épingle du jeu, gagnant 1,66% après la publication de résultats trimestriels et d'une prévision de chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre supérieurs aux attentes.

* Le rappel de la séance en Europe:

* A SUIVRE : (Reportage de Chuck Mikolajczak, version française Tangi Salaün)