par Chuck Mikolajczak

7 novembre (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse mardi, le S&P-500 et le Nasdaq enregistrant leur plus longue série dans le vert depuis deux ans, alors que le repli des rendements obligataires a profité aux valeurs à forte croissance, dans un contexte d'optimisme sur la campagne de hausse des taux.

L'indice Dow Jones a gagné 0,17%, ou 56,94 points, à 34.152,80 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 12,40 points, soit 0,28%, à 4.378,38 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 121,08 points (0,90%) à 13.639,86 points.

Il s'agit pour le S&P-500 d'une septième séance consécutive de hausse, et pour le Nasdaq, d'une huitième séance d'affilée - des séries inédites en deux ans. Le Dow Jones a lui terminé dans le vert pour une septième journée de suite, sa plus longue série depuis juillet dernier.

Le rendement des bons du Trésor américain sur dix ans a reculé pour la cinquième fois en six séances, sur fond d'espoir que la Réserve fédérale américaine (Fed) a bouclé le cycle de resserrement monétaire entamé en mars 2022 pour enrayer l'inflation.

Alors que la Fed a décidé la semaine dernière de maintenir inchangés ses taux d'intérêt, les acteurs du marché sont une grande majorité à penser qu'elle annoncera à nouveau une pause en décembre.

L'hypothèse de nouvelles hausses n'est toutefois pas complètement écartée par les marchés, des représentants de la Fed s'étant montrés prudents ces derniers jours dans leurs commentaires sur la suite de la politique monétaire.

Le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, et son homologue de Chicago, Austan Goolsbee, ont notamment refusé d'écarter la possibilité de relever encore les taux.

Il est attendu que le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, s'exprime mercredi et jeudi.

L'idée directrice à Wall Street ce mardi est "que la Fed a fini (son cycle de resserrement monétaire), mais hier c'était 'peut-être que non'", a commenté Ken Polcari, directeur de Kace Capital Advisors, à Boca Raton en Floride.

"Ce que le marché et les traders disent, ce pour quoi ils poussent, c'est la fin (du resserrement), c'est une baisse des taux, comme s'ils essayaient de forcer la main" de la Fed, a-t-il ajouté.

Parmi les secteurs majeurs du S&P-500, l'énergie a été le moins performant, avec une baisse de plus de 2% dans le sillage du déclin des prix du brut.

Le repli des rendements obligataires a profité aux géants technologiques comme Amazon, en progression de 2,1%, Microsoft, qui a pris 1,1%, et Apple, en hausse de 1,5%.

Uber Technologies a grimpé de 3,7% après avoir communiqué une prévision de bénéfice ajusté pour le trimestre actuel supérieure aux attentes.

Datadog a bondi de 28% après avoir relevé ses prévisions annuelles.

(version française Jean Terzian)