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En Europe, le CAC 40 et le Stoxx 600 terminent quasiment stables



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Wall Street dans le rouge à mi-séance



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Les ouvertures de postes au plus bas depuis près de deux ans aux USA



par Diana Mandia

4 avril (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mardi dans un contexte toujours volatil avec les incertitudes sur l'inflation, après la hausse récente des cours du pétrole, et les craintes de récession ravivées par plusieurs indicateurs américains.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,01% à 7.344,96 points. Le Footsie britannique a perdu 0,5% et le Dax allemand a gagné 0,14%.

L'indice EuroStoxx 50 finit sur un gain de 0,1%, mais le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont cédé 0,08%.

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones perdait 0,68%, le Standard & Poor's 500 0,57% et le Nasdaq 0,47%.

Très attendue, la publication mardi de l'enquête "Jolts" du département du Travail sur les offres d'emploi a entraîné dans le rouge la Bourse de New York, déjà hesitante, et a pesé sur les indices européens.

Les ouvertures de postes ont en effet reculé plus que prévu en février, à leur plus bas niveau depuis près de deux ans, ce qui suggère que la politique de relèvement des taux de la Réserve fédérale (Fed) commence à produire ses effets sur le marché du travail mais aussi qu'elle pourrait entraîner un risque accru de récession.

"Les emplois se raréfient, ce qui signifie que tôt ou tard, nous assisterons à une forte inversion de la courbe de l'emploi", déclare Peter Cardillo, économiste de marché en chef chez Spartan Capital Securities à New York.

"Même si certains chiffres récents suggèrent que l'économie pourrait y échapper, une récession mondiale est toujours à l'ordre du jour", a-t-il ajouté.

Autre indicateur publié aux Etats-Unis, les commandes à l'industrie ont diminué de 0,7% en février alors que le consensus les donnait en repli de 0,5%.

En Europe, les prix à la production en zone euro ont baissé de 0,5% en rythme mensuel en février.

Une enquête de la Banque centrale européenne (BCE) a toutefois fait état d'un optimisme accru des consommateurs des pays partageant l'euro quant aux perspectives sur l'inflation, la croissance économique et le chômage dans le bloc monétaire.

VALEURS

En Bourse, le compartiment européen de l'immobilier et celui des services financiers (+0,5%) ont enregistré la meilleure performance sectorielle du jour, tandis que le secteur du pétrole et du gaz (-1,41%) a été victime de prises de bénéfice après le bond de la veille.

Credit Suisse , qui a réuni ce mardi des actionnaires en colère pour la dernière assemblée générale de la banque, a fini sur un gain de 0,85%.

Dans le reste de l'actualité des entreprises, L'Oréal a gagné 1,18% après le rachat d'Aesop au brésilien Natura pour 2,52 milliards de dollars.

CHANGES

L'euro monte de 0,5% face au dollar, à 1,0953, alors que le billet vert continue de pâtir de la perspective d'une fin imminente du cycle de resserrement monétaire de la Fed.

L'indice dollar , mesurant les fluctuations de le monnaie américaine face à un panier de devises de référence, cède ainsi 0,51%.

TAUX

Les rendements obligataires à court terme ont reculé, l'enquête "Jolts" suggérant un refroidissement du marché du travail américain qui pourrait amener la Fed à assouplir sa politique monétaire.

Le rendement du Bund allemand à deux ans a cédé deux points de base pour s'afficher à 2,633%, tandis que son équivalent américan perd 12 points de base à 3,863%.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se négocie pour sa part à 3,3405%, en baisse de neuf points de base.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont orientés en baisse après avoir bondi la veille de plus de 6% avec les annonces de l'Opep+, les données économiques publiées ce jour aux États-Unis et en Chine ayant fait craindre une baisse de la demande.

Le Brent recule ainsi de 0,94% à 84,34 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,51% à 80,01 dollars.

A SUIVRE MERCREDI : (Édité par Laetitia Volga)