* Le S&P 500 attendu en baisse de 0,17%

* En Europe, le CAC 40 perd 0,78%, le Stoxx 600 0,88%

* La BCE s'attend à ce que l'inflation reste supérieure à 3% en 2024-source

* L'économie britannique s'est fortement contractée en juillet

par Diana Mandia

13 septembre (Reuters) - Wall Street est attendue en baisse mercredi et les Bourses européennes reculent à mi-séance, les perspectives d'inflation de la Banque centrale européenne (BCE) jettant un froid avant la décision cruciale de jeudi sur les taux et en amont de la publication des prix à la consommation aux Etats-Unis prévue plus tard dans la journée.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,17% pour le Dow Jones, de 0,17% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,22% pour le Nasdaq

À Paris, le CAC 40 perd 0,78% à 7.196,18 vers 10h51 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,88% et à Londres, le FTSE recule de 0,35%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est pour sa part en baisse de 0,89%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,96% et le Stoxx 600 de 0,88%.

Les inquiétudes concernant une nouvelle hausse des taux d'intérêt jeudi par la Banque centrale européenne (BCE), qui serait la dixième consécutive, se sont amplifiées mercredi alors que Francfort s'attend, selon une source, à ce que l'inflation en zone euro reste supérieure à 3% l'an prochain, bien au-delà de l'objectif de 2% marqué par l'institution monétaire.

Alors que la BCE a entamé mercredi une réunion qui doit aboutir jeudi sur une décision concernant les taux, les prévisions trimestrielles d'inflation penchent en faveur d'un nouveau renchérissement du coût du crédit et les investisseurs tablent désormais à 70% sur une hausse des taux à l'issue de la réunion.

Les pressions inflationnistes se sont encore intensifiées avec la hausse des prix du pétrole au cours des dernières semaines, en raison des inquiétudes concernant l'offre, qui se sont renforcées mercredi alors que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a prévenu que la prolongation des coupes volontaires de production conduirait à un déficit important sur le marché au cours du quatrième trimestre.

Dans le même temps, les craintes concernant l'impact d'une éventuelle hausse des taux sur l'économie demeurent : les investisseurs ont appris mercredi que la production industrielle de la zone euro avait chuté beaucoup plus que prévu en juillet, confirmant la révision à la baisse par la Commission européenne des prévisions de croissance pour cette année.

En dehors de la zone euro, l'économie britannique s'est fortement contractée en juillet, selon les données officielles publiées mercredi, alors que la Banque d'Angleterre (BoE) doit prendre une décision sur les taux d'intérêt lors de sa réunion du 22 septembre.

La prudence s'impose également à l'approche de la publication à 12h30 GMT des chiffres de l'inflation américaine, qui pourraient influencer les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) la semaine prochaine.

Selon les économistes interrogés par Reuters, la Fed laissera inchangés les taux des fonds fédéraux en septembre et attendra probablement la période avril-juin 2024, voire plus tard, pour abaisser le coût du crédit.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

Le français Renault et l'allemand Volkswagen sont en hausse de 1,89% et de 0,29% respectivement suite à l'annonce de l'ouverture par la Commission européenne d'une enquête sur les subventions accordées par la Chine à ses constructeurs de véhicules électriques, qui leur permettent de casser les prix sur le marché européen.

A Madrid, Inditex, le propriétaire de l'enseigne de mode Zara, recule de 3,5%, l'avertissement du groupe sur les effets de change prenant le pas sur le bond de 40% du bénéfice semestriel. Le secteur européen de la distribution perd 2,05%.

A Paris, Alstom (-5%) est en queue de l'indice CAC 40, Barclays ayant entamé le suivi de la valeur avec une recommandation à "sous-pondérer"

TAUX

Les rendemens obligatoires en zone euro augmentent mecredi après que Reuters a rapporté que la BCE s'attendait à une inflation au-dessus de 3% l'année prochaine, ce qui renforce la probabilité d'une nouvelle hausse de taux jeudi.

Le rendement du dix ans allemand gagne ainsi plus de 3 pb à 2,68%, et celui du taux à deux ans avance de plus de 4 points à 3,16%.

Le rendement de l'obligation italienne à 10 ans est à son plus haut niveau depuis la mi-mars, à 4,475%, en hausse de presque 7 points de base (pb).

Les marchés obligataires américains progressent également : le taux à dix ans gagne environ 4 points de base à 4,30%, et celui à deux ans environ 3 points à 5,03%.

CHANGES

En attendant les chiffres de l'inflation américaine, le dollar progresse légèrement (+0,06%) face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro perd 0,18% à 1,0733 dollar.

La livre sterling recule par rapport au billet vert après la publication du PIB britannique, à 1,246 dollar.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est à un sommet de près de dix mois avant la publication des données sur l'inflation américaine alors que les investisseurs tentent de faire le tri entre les perturbations sur la production libyenne, la réduction de l'offre de l'Opep+ et l'évolution défavorable de la conjoncture mondiale.

Le Brent prend 0,53% à 92,55 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progresse de 0,57% à 89,35 dollars CLc1.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU MERCREDI:

PAYS GMT INDICATEUR PÉRIODE CONSENSUS PRÉCÉDENT USA 12h30 Indice des prix à la consommation (CPI) août +0,6% +0,2%





- sur un an +3,6% +3,2%

(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)