PARIS, 9 janvier (Reuters) - Un syndicat de médecins généralistes et spécialistes libéraux a annoncé mercredi son intention de porter plainte contre l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) afin d'obtenir le retrait du marché des pilules contraceptives de troisième génération.

L'ANSM a lancé la semaine dernière une concertation afin de limiter la prescription des pilules contraceptives de dernières générations accusées de provoquer des risques accrus de troubles emboliques veineux. Les pilules de troisième génération ne seront par ailleurs plus remboursées à partir du 31 mars.

Dans un communiqué, la Fédération des médecins de France (FMF) indique son intention "de porter plainte contre l'ANSM à propos des pilules de troisième génération."

"L'objet de la plainte est de demander le retrait d'AMM (l'autorisation de mise sur le marché, NDLR) de ces pilules", poursuit le syndicat.

"La FMF engage cette procédure afin d'obliger l'ANSM à argumenter clairement sa position au lieu de jouer à la politique du parapluie en laissant en première ligne chaque professionnel de santé au moment où des patients portent plainte."

En France, près de 2,5 millions de femmes, soit 50% de celles sous pilule contraceptive, prennent une pilule de troisième génération.

Une plainte a été déposée en décembre par une jeune femme imputant son accident vasculaire cérébral à la pilule de troisième génération. (Marine Pennetier, édité par Jean-Stéphane Brosse)