MEXICO, 3 septembre (Reuters) - Le président mexicain Enrique Pena Nieto a défendu le libre-échange et les jeunes migrants aux Etats-Unis samedi lors de son discours annuel à la nation, ajoutant que son gouvernement n'accepterait pas les insultes à sa "dignité nationale" émanant de l'administration de Donald Trump.

Cette allocution intervient alors que des négociateurs américains, canadiens et mexicains sont réunis pour travailler sur de nouvelles propositions visant à revoir l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), que Donald Trump menace de quitter car il le juge contraire aux intérêts américains.

Le président américain doit également annoncer mardi s'il met un terme au programme mis en place par son prédécesseur Barack Obama pour protéger près de 800.000 jeunes migrants arrivés illégalement sur le territoire des Etats-Unis.

Dans son discours, Enrique Pena Nieto a adressé de "chaleureuses salutations" et des gages de solidarité aux jeunes Mexicains concernés par ce programme, baptisé Deferred Action for Childhood Arrivals (Daca).

"La relation avec le nouveau gouvernement des Etats-Unis, comme avec n'importe quel autre pays, doit s'appuyer sur des principes irrévocables: souveraineté, défense de l'intérêt national et protection de nos migrants", a-t-il dit.

"Nous n'accepterons rien qui aille à l'encontre de notre dignité nationale", a-t-il ajouté face à un parterre de responsables politiques et de dignitaires.

Le Mexique et le Canada demeureront au sein de l'Aléna même si les Etats-Unis décidaient d'en sortir, a déclaré jeudi le ministre mexicain de l'économie, Ildefonso Guajardo, à la veille de la reprise des négociations sur ce traité signé en 1994. (Frank Jack Daniel, Adriana Barrera; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)