Le président islandais Olafur Grimsson a imposé dimanche dernier la tenue d'un nouveau référendum sur un remboursement de cinq milliards de dollars (3,8 milliards d'euros) à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas.

L'Islande, victime d'un krach financier et économique fin 2008, doit rembourser ces deux pays qui ont pris en charge les pertes des déposants britanniques et néerlandais à la suite de la faillite de la banque en ligne Icesave, gérée par Landsbanki, en octobre 2008.

C'est la deuxième fois que le président Olafur Grimsson impose son veto sur le dossier Icesave. Lors du précédent référendum, la vaste majorité des quelque 200.000 votants avait rejeté un premier plan de remboursement, renvoyant les négociations à la case départ et retardant d'autant la reprise économique.

"Le ministre de l'Intérieur a informé ce matin le conseil des ministres qu'il avait décidé que le référendum se tiendrait le 9 avril", a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

L'agence de notation Moody's a annoncé mercredi dernier que la note de crédit de l'Islande pourrait être abaissée si le "non" l'emportait.

"Si l'accord est rejeté, nous déclasserons sans doute la note de l'Islande à Ba1 ou au-dessous, compte tenu des répercussions négatives qui s'ensuivraient pour la normalisation économique et financière du pays", a écrit l'agence de notation dans un communiqué.

Moody's ajoute que, dans le cas contraire, elle relèverait sans doute la perspective de la note actuelle - Baa3 - à stable contre négative.

Omar Valdimarsson, Wilfrid Exbrayat pour le service français