PARIS, 3 avril (Reuters) - Le président français Emmanuel Macron déplore mardi "les atteintes répétées à l'Etat de droit" au Venezuela où les conditions ne sont, selon lui, pas réunies pour un scrutin présidentiel libre.

Le chef de l'Etat s'est entretenu avec trois figures de l'opposition au président Nicolas Maduro, l'ancien président de l'Assemblée nationale Julio Borges, l'ancien maire de Caracas Antonio Ledezma, et Carlos Vecchio, coordinateur politique du parti Voluntad Popular.

Il "a déploré les atteintes répétées à l'Etat de droit et aux droits de l'homme et a rappelé que les conditions d'organisation des élections présidentielles au Venezuela, le 20 mai, ne permettaient pas, en l'état, un scrutin juste, libre et transparent", peut-on lire dans un communiqué de la présidence.

"La France se (tient) prête, aux côtés de ses partenaires européens, à adopter de nouvelles mesures si les autorités vénézuéliennes ne permettaient pas la tenue d'élections démocratiques", a-t-il assuré en outre.

Initialement prévue le 22 avril, l'élection présidentielle a été reportée au 20 mai en vertu d'un accord conclu entre le gouvernement de Nicolas Maduro et une partie de l'opposition. La principale coalition d'opposition, la Table de l'unité (MUD), appelle au boycott d'un scrutin qui, dit-elle, ne sera qu'une farce visant à légitimer une "dictature".

(Julie Carriat, édité par Pierre Sérisier)