PARIS, 11 janvier (Reuters) - Emmanuel Macron a demandé jeudi à Donald Trump de respecter l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, à quelques heures d'une décision attendue du président américain sur l'éventuel rétablissement de sanctions à l'encontre de l'Iran.

L'Elysée a annoncé dans un communiqué que le chef de l'Etat français s'était entretenu au téléphone avec son homologue des Etats-Unis, pour évoquer notamment les relations avec l'Iran.

Il a rappelé "la détermination de la France en faveur d’une application stricte de l’accord" de 2015 et "l’importance de son respect par l’ensemble de ses signataires", précise l'Elysée.

"La bonne mise en œuvre de l’accord devait être accompagnée d’un dialogue renforcé avec l’Iran sur son programme balistique et sa politique régionale, afin de garantir une meilleure stabilité au Moyen Orient", ajoute la présidence française.

Cet accord encadre les activités nucléaires iraniennes en contrepartie d'une levée progressive de sanctions frappant la République islamique. Il a été conclu entre Téhéran et les puissances du groupe P5+1 (Etats-Unis, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine), après d'âpres négociations, sous le second mandat de Barack Obama.

La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Union européenne ont lancé jeudi un appel commun aux Etats-Unis pour qu'il soit préservé et estimé que Téhéran avait le droit de tirer profit de la levée des sanctions.

Cet accord est fragilisé depuis que Donald Trump a annoncé l'automne dernier son intention de ne pas certifier au Congrès américain que Téhéran en respecte les termes et laissé entendre que les Etats-Unis pourraient s'en retirer à terme.

Emmanuel Macron a aussi abordé avec lui le dossier nord-coréen, également très sensible, a précisé l'Elysée.

Il a estimé que la récente reprise des contacts intercoréens constituait un "signal positif".

"Le maintien de la politique de fermeté engagée par le Conseil de sécurité des Nations Unies devait permettre de faire émerger une solution politique et de progresser vers la dénucléarisation de la péninsule coréenne", ajoute l'Elysée. (Emmanuel Jarry, édité par Myriam Rivet)