On perçoit "des signes d’un retour de la grande rotation entamée en début d’année". C’est ce qu’affirme Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez LOIM (Lombard Odier Investment Managers), pour qui "la séquence du rapport sur l’emploi et sur l’inflation d’une semaine sur l’autre change la donne sur les marchés". "Le paysage actuel suggère que les taux d'intérêt pourraient avoir la marge de diminuer progressivement, allégeant ainsi une partie des pressions sur les actions", précise le gérant.

"Auparavant, une préoccupation constante sur les marchés tournait autour du risque pour les Banques centrales de maintenir des taux d'intérêt élevés sur une longue période, risquant ainsi de briser la croissance économique, tandis que les obligations offraient une protection limitée, étant donné leur rôle de canaux de la politique monétaire", rappelle-t-il.

Selon Florian Ielpo, maintenant que la donne a changé, "cette synergie d'une saison des résultats en Europe plus favorable que prévu, associée à des valorisations plus basses en raison des risques politiques, et des coupes potentielles des taux par la Réserve Fédérale, pourrait catalyser un changement significatif, plaçant les actions européennes en tête de liste des meilleures performances du trimestre".