À Paris, le CAC 40 gagne 0,18% à 5.400,21 points à 11h40 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,23% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,32%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,18%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,27% et le Stoxx 600 de 0,14%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère hausse, pour une reprise en douceur après le long week-end de Thanksgiving.

Les principaux indices chinois ont fini la séance en net repli, de 0,92% pour le SSE Composite de la Bourse de Shanghai et de 1,3% pour le CSI 300, qui regroupe les plus grosses capitalisations de Chine continentale.

Tous deux souffrent des craintes liées à la correction du marché obligataire chinois, qui a commencé à se propager aux actions en ravivant les craintes d'une augmentation des coûts de financement des entreprises.

De son côté, Séoul a cédé 1,44% pour revenir à son plus bas niveau depuis quatre semaines avec la baisse des valeurs technologiques comme Samsung Electronics (-5,08%) ou SK Hynix (-2,35%), après une note de Morgan Stanley évoquant le risque de voir le marché des mémoires atteindre bientôt un haut de cycle.

Cette inquiétude affecte les producteurs européens de semi-conducteurs comme AMS (-5,78%), Infineon (-0,95%) ou STMicroelectronics (-0,61%).

L'indice Stoxx européen des valeurs technologiques abandonne 0,32%.

La séance est plus favorable aux secteurs défensifs comme l'immobilier (+0,57%), les services aux collectivités (+0,59%) ou les télécoms (+0,37%).

ESPOIR DE "GRANDE COALITION" EN ALLEMAGNE

Parmi les hausses notables, l'assureur crédit Euler Hermes bondit de 20,63% pour frôler le prix de 122 euros offert par son actionnaire Allianz (+0,1%) pour acheter la part du capital qu'il ne contrôle pas encore.

A la baisse, la banque privée suisse Julius Baer abandonne 5,73% après l'annonce du départ de son directeur général chez le rival Pictet.

Au-delà des situations particulières, la progression des valeurs européennes reste freinée par l'appréciation de l'euro, désormais installé à plus de 1,19 dollar, au plus haut depuis fin septembre.

La monnaie unique bénéficie de la bonne santé générale de l'économie européenne mais aussi du regain d'espoir dans la formation en Allemagne d'une "grande coalition" rassemblant conservateurs et sociaux-démocrates.

"Peut-être que les citoyens allemands ne plébiscitent pas cette option, mais, du côté du marché, cela envoie une image rassurante", commentent Hervé Goulletquer et Stéphane Déo, les responsables de la stratégie de LBPAM. "L'option a fait ses preuves en termes économiques et financiers. Sans oublier que c'est celle qui favorise le plus une initiative d'intégration poussée de la zone euro."

Le renchérissement de l'euro, qui suggère un maintien de la politique accommodante de la Banque centrale européenne (BCE), favorise par ailleurs la baisse des rendements obligataires en Europe, en particulier ceux des pays d'Europe du Sud. Le rendement des obligations souveraines italiennes à 10 ans perd ainsi plus de quatre point de base, à 1,78%. Celui du Bund allemand de même échéance recule à 0,352%.

Le pétrole est reparti à la baisse, le cours du baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'éloignant du plus haut de deux ans touché la semaine dernière. Au-delà de l'impact de la baisse des marchés chinois, le marché du brut souffre de l'annonce de la première hausse depuis juillet du chiffre mensuel des forages aux Etats-Unis.

La baisse est toutefois limitée par la perspective d'un accord jeudi entre pays producteurs pour prolonger leur accord de limitation de l'offre globale.

En marge des grands marchés traditionnels, le bitcoin poursuit son envolée: la plus connue des "cryptomonnaies" a inscrit un énième record à plus de 9.700 dollars, portant à plus de 15% sa progression sur les trois dernières séances pour se rapprocher de la barre symbolique des 10.000 dollars, contre moins de 1.000 fin 2016.

(Edité par)

par Marc Angrand