À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 2,68% à 3.232,46 points. Le Footsie britannique a perdu 0,88% et le Dax allemand 2,2%, tandis que l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a cédé 1,20%.

La Bourse de Madrid a chuté de 5,16% et celle de Milan de 4,64%.

La Banque centrale européenne (BCE) se prépare à racheter des obligations souveraines italiennes et espagnoles sur le marché mais elle ne le fera qu'une fois que les gouvernements de la zone euro auront permis aux fonds de sauvetage de la région d'en faire de même, a déclaré jeudi son président Mario Draghi.

"C'est assez décevant (...) Il n'a rien annoncé de ce que la majorité des investisseurs sur le marché espérait", a commenté Ioan Smith, stratège chez Knight Capital.

"Même s'il fait allusion à des achats d'obligations, tout ce qu'il a fait c'est de se contenter d'adopter un comportement attentiste. Il semble qu'une action de la BCE est en bonne voie, mais cette action ne va pas intervenir cette semaine et laisse un sentiment de déception", a renchéri Joshua Raymond, stratège chez City Index.

Signe de cette déception, les rendements obligataires italiens et espagnols se sont à nouveau envolés, atteignant 7,2% pour l'emprunt espagnol à 10 ans et 6,3% pour celui italien de même échéance.

Les valeurs bancaires européennes, très corrélées aux évolutions de la crise de la dette en zone euro, ont chuté de 2,96%, plus forte baisse sectorielle. Intesa Sanpaolo a reculé de 9,63% à Milan et Société Générale de 7,21% à Paris.

Sur le marché des changes, l'euro, qui évoluait au-dessus de 1,24 dollar, a brutalement reculé à 1,21 dollar, à un plus bas d'une semaine.

Seuls les cours du pétrole faisaient preuve de résistance, le baril de Brent évoluant à plus de 106 dollars soutenu par des tensions géopolitiques et les récents problèmes d'approvisionnement en Mer du Nord.

Blandine Hénault pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten