À Paris, le CAC 40 a de son côté effacé ses pertes du début de séance pour terminer en hausse de 0,24% à 3.730,02 points. Il signe un gain hebdomadaire de 3,03%. À Francfort, le Dax a pris 0,26% et à Londres, le FTSE a progressé plus franchement de 0,70%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a gagné 0,30%.

Les places boursières avaient pourtant mal commencé la journée, au lendemain de la publication du compte-rendu de comité de politique monétaire de la Fed des 11-12 décembre laissant augurer une politique monétaire moins accommodante.

Les doutes émis par les responsables de la politique monétaire américaine sur l'opportunité de nouvelles mesures de stimulation ont réduit l'appétit des investisseurs pour le risque et soutenu la devise américaine.

Les chiffres officiels de l'emploi aux Etats-Unis ont toutefois montré un léger fléchissement du rythme des créations de postes en décembre et une hausse du taux de chômage à 7,8%, ce qui devrait dissuader la Fed de suspendre prématurément ses mesures de soutien, sans toutefois remettre en question l'amélioration de fond du marché du travail.

Autre bonne nouvelle pour l'économie américaine: la nette hausse de l'activité dans le secteur des services en décembre, selon l'indice ISM, et l'amélioration de la confiance des entreprises malgré la stabilité des commandes à l'industrie.

Aux valeurs, Peugeot a bondi de 9,31%. Le titre, qui a signé la plus forte hausse du SBF 120, est recherché par certains investisseurs après sa baisse de 48% l'an dernier, expliquent des analystes. Alcatel-Lucent a encore gagné 4,31% après sa forte hausse de la veille.

Les valeurs européennes des matières premières ont à l'inverse signé la plus forte baisse sectorielle (-1,13%), plombées par les incertitudes pesant sur la reprise de l'économie américaine et chinoise, où la croissance du secteur des services a ralenti en décembre à son rythme le plus marqué en près d'un an et demi.

Sur le marché des changes, l'euro est repassé brièvement sous la barre de 1,30 dollar avant de se raffermir. Une enquête Reuters voit la monnaie unique rester pratiquement inchangée par rapport au billet vert au cours de l'année qui vient.

Les rendements obligataires se sont tendus aux Etats-Unis. Les taux sur les Treasuries à dix ans ont touché un plus haut de huit mois après la publication du compte-rendu du comité de politique monétaire de la Fed des 11-12 décembre.

Le cours du baril de Brent chute d'un dollar et repasse sous les 111 dollars tandis que l'or accentue ses pertes, l'once au comptant ayant touché au plus bas 1626,48 dollars et retrouvé ses niveaux de la fin août.

Tangi Salaün pour le service français