À Paris, le CAC 40 a perdu 3,45% (-147,31 points) à 4.124,95 points. Le Footsie britannique a abandonné 3,46% et le Dax allemand 2,82%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 cédait 3,28% et le FTSEurofirst 300 3,44%.

Ce dernier a touché en séance son plus bas niveau depuis octobre 2014.

Milan a chuté de 4,83%, toujours plombée par son secteur bancaire, dont les créances douteuses inquiètent de plus en plus, au point de mobiliser le gouvernement et l'Union européenne. Monte Paschi, la troisième banque italienne, a encore perdu 22,2% de sa valeur, à 51 centimes d'euro, et UniCredit a lâché 7,77% à 3,71 euros.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait sur la même tendance baissière, le Dow Jones reculant de 2,4% et le Nasdaq de 2,35%.

L'indice MSCI World des principaux marchés actions mondiaux perdait 2,84%, au plus bas depuis juillet 2013, et celui des marchés émergents 3,24%.

Sur le marché pétrolier, le contrat février sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), qui expire en fin de journée, est tombé sous le seuil de 27 dollars, au plus bas depuis septembre 2003 et en recul de plus de 5% sur la journée. Le Brent évolue quant à lui sous 28 dollars.

L'indice Stoxx européen des valeurs du pétrole et du gaz a abandonné 5,25% et celui des ressources de base 5,44%, mais aucun secteur n'a échappé à la baisse.

A Paris, ArcelorMittal a rechuté de 8,77%, la pire performance du CAC.

Traduisant le peu d'espoir d'un rebond des marchés de matières premières, l'indice "Baltic Index" du prix du fret maritime a inscrit un plus bas historique pour la 12e séance consécutive.

La faiblesse des actions favorise le repli sur les actifs jugés les plus sûrs, comme les emprunts d'Etat allemands, dont le rendement à dix ans est revenu au plus bas depuis mai dernier à 0,406%, tandis que les rendements des pays dits "périphériques" remontaient.

Dans ce contexte, qui fait craindre à certains la persistance d'un marché baissier pendant plusieurs mois encore, les investisseurs surveilleront particulièrement jeudi les déclarations de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne à l'issue de la réunion du Conseil des gouverneurs.

Seule valeur de l'EuroStoxx 50 à finir dans le vert, ASML a gagné 4,65% après ses résultats trimestriels. Le spécialiste des équipements pour la fabrication de semi-conducteurs a publié des résultats supérieurs aux attentes et dit tabler sur une hausse de ses ventes.

(Sudip Kar-Gupta et Danilo Masoni, Marc Angrand pour le service français)