À Paris, le CAC 40 a fini sur un recul de 0,41% (16,91 points) à 4.144,56 points. Le Footsie britannique a abandonné 1,7% et le Dax allemand 0,46%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 cédait 0,45% et le FTSEurofirst 300 0,74% à 1.291,68, sa clôture la plus basse depuis le 20 décembre.

Les investisseurs s'attendent à une semaine volatile avec la réunion de la Réserve fédérale, qui pourrait se conclure mercredi par l'annonce d'une nouvelle réduction de ses achats mensuels d'obligations sur les marchés, l'un des moteurs de la forte hausse des actions en 2013.

Mais la fébrilité des marchés s'explique aussi par les tensions liées aux marchés émergents. Le peso argentin poursuit sa baisse après l'assouplissement du contrôle des changes annoncé en fin de semaine dernière. Et en Turquie, la banque centrale a annoncé une réunion extraordinaire pour mardi, au cours de laquelle elle pourrait annoncer un relèvement de ses taux destiné à soutenir la livre, au risque de peser sur la croissance.

Face, en outre, aux tensions politiques persistantes en Ukraine et en Thaïlande, l'indice MSCI des marchés émergents affiche un repli de près de 1,8%.

En Europe, l'indice de volatilité de l'EuroStoxx a toutefois reculé de 1,5% après une envolée de près de 20% vendredi.

Les valeurs des télécoms ont accusé le coup après le communiqué de l'américain AT&T écartant toute éventualité d'une offre d'achat sur le britannique Vodafone à court terme. Vodafone a cédé 3,87% et l'indice Stoxx du secteur 1,36%.

Le compartiment de l'énergie a quant à lui été plombé par l'avertissement de BG Group sur sa production, justifié par les troubles en Egypte. BG a chuté de 13,8% et l'indice sectoriel a abandonné 2,29%.

Aux financières, RBS a cédé 2,2%, la banque britannique ayant annoncé avoir porté à trois milliards de livres ses provisions destinée à couvrir les coûts juridiques de plusieurs dossiers, aux Etats-Unis entre autres.

Sur le marché des changes, le dollar reprend du terrain face au yen et au franc suisse, qui avaient bénéficié vendredi de leur statut de valeur refuge, alors que l'anticipation de la décision de la Fed profite au billet vert.

L'euro se stabilise après avoir cédé les gains que lui avait permis d'engranger la hausse de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne.

Le pétrole, lui, souffre des craintes d'une diminution de la demande en provenance des pays émergents tandis que les emprunts d'Etat américains profitent des craintes liées aux émergents, le rendement à 10 ans des Treasuries revenant à un nouveau plus bas de deux mois.

Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat