À Paris, le CAC 40 abandonne 27,63 points ou 0,78% à 3.504,19 points en début de journée. À Francfort, le Dax cède 0,52% et à Londres le FTSE abandonne 0,70%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 recule de 0,66%.

Affecté par le ralentissement chinois, l'indice paneuropéen Stoxx 600 des ressources de base recule de 2%, le plus fort repli sectoriel en début de séance.

L'indice Nikkeï de la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 1,57% et l'indice composite de la Bourse de Shanghai a cédé 2,08% pour finir à son plus bas niveau depuis février 2009.

L'indice préliminaire PMI publié par HSBC pour la Chine est ressorti à 47,8 en septembre contre 47,6 en août, en légère progression mais toujours inférieur à la barre de 50, ce qui dénote un 11e mois de contraction et fait craindre que le pays connaîtra un septième trimestre consécutif de ralentissement de la croissance. De plus, sa composante production est tombée à son plus bas niveau depuis novembre 2011, à 47.

"La tendance est au ralentissement en Chine. La relance qu'ils essayent de mettre en place ne marche pas cette fois car ils essayent en même temps de calmer le marché immobilier. Et puis la Chine souffre du ralentissement en Europe et aux Etats-Unis", observe Ion-Marc Valahu, gérant chez Clairinvest à Genève. "D'autres facteurs peuvent freiner le marché à court terme", ajoute-t-il en rappelant la quadruple arrivée à échéance d'options vendredi.

Egalement publiés jeudi, les indices PMI européens sont plus contrastés. L'indice manufacturier flash calculé par Markit pour la France est ressorti en nette baisse et en-deçà des attentes, alors que celui de l'Allemagne a progressé plus que prévu pour s'afficher à son meilleur niveau depuis mars. La première estimation du PMI manufacturier américain sera publiée à 14h58 heure de Paris.

Le mauvais indicateur PMI pour la France a fait fléchir l'euro face au dollar, dans la crainte d'une aggravation de récession dans la zone euro.

Sur le marché obligataire, les futures sur Bunds progressent légèrement dans un marché prudent avant l'adjudication de 4,5 milliards d'euros de papier espagnol à trois et 10 ans, deux jours après la vente de 4,6 milliards d'euros de dette à court terme. Les analystes estiment que le rendement sur l'emprunt phare 2022 pourrait tomber à environ 5,75%, non loin de son plus bas en quatre mois, contre 6,65% lors de la précédente adjudication le 2 août. Mais cette tendance favorable pourrait ne pas durer si Madrid s'abstient de faire appel à une aide internationale, demande qui permettrait à la BCE d'activer son programme de rachat de dette souveraine pour maintenir les taux de refinancement à un niveau abordable.

"L'adjudication ne devrait pas être un problème pour l'Espagne mais les marchés veulent voir davantage de crédibilité attachée aux objectifs de réduction de la dette, ce qui serait mieux assuré avec un plan de sauvetage et réduirait le risque d'un nouveau déclassement de la note de l'Espagne", dit Orlando Green, stratégiste chez Crédit agricole.

L'indice PMI chinois pèse aussi sur les cours du pétrole, avec le baril de Brent qui est passé sous les 108 dollars. Les cours du brut, également affectés par la volonté apparente de l'Arabie saoudite d'enrayer la flambée des prix, en sont à leur quatrième séance de baisse à Londres.

Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat