LISBONNE, 2 janvier (Reuters) - Le président portugais Anibal Cavaco Silva n'envisage pas de saisir la Cour constitutionnelle pour lui demander de se prononcer sur la légalité des mesures contenues dans le budget de 2014 comme il l'avait fait l'an passé.

Un porte-parole de la présidence a précisé jeudi que Cavaco Silva avait reçu l'assurance que les dispositions contenues dans la loi de finances n'enfreignaient pas les principes constitutionnels.

Le chef de l'Etat portugais avait promulgué l'an passé le budget de 2013 mais avait également saisi la juridiction suprême afin qu'elle se prononce sur le contenu du texte.

"L'avis que le président a sollicité n'indique pas qu'il y ait quelque chose d'inconstitutionnel dans le budget", a dit le porte-parole de la présidence.

"Le président ne peut jamais dire qu'il ne soumettra pas le texte à la cour car cela relève de sa prérogative, mais rien n'indique qu'il entend le faire pour le moment", a-t-il ajouté.

Le budget, promulgué par Cavaco Silva, pourrait malgré tout être examiné par la Cour constitutionnelle notamment dans sa partie réduction des dépenses.

Cet examen risque de compliquer la tâche du gouvernement de centre droit qui espère sortir du plan de sauvetage international cette année.

Le mois dernier, la cour avait notamment annulé une disposition de la loi de finances pour 2013 réduisant les retraites dans le secteur public.

Le haute juridiction pourrait également invalider une mesure de réduction des salaires dans l'administration évaluée à plus d'un milliard d'euros cette année.

Le budget 2014 prévoit un déficit public à 4% du PIB contre 5,5% en 2013.

(Andrei Khalip; Pierre Sérisier pour le service français) ;))