Lundi 06
février
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les craintes concernant l’attitude protectionniste de Donald Trump ont pesé sur la tendance la semaine dernière, les opérateurs ayant notamment sanctionné la signature du décret anti-immigration, actuellement bloquée par la justice américaine. Les marchés ont toutefois réduit leur repli vendredi, après la publication de bons résultats d’entreprises, un rapport mensuel sur l’emploi de bonne facture et la signature d'un décret concernant la dérégulation du secteur bancaire.
Indices

En Europe, exception faite du Portugal (+0.28%) et du Royaume-Uni (+0.05%), tous les indices ont cédé du terrain. La Grèce a perdu 1.2%, l'Italie 1.1%, l'Espagne 0.44% et c'est l'Allemagne qui a signé la plus mauvaise performance hebdomadaire (-1.4%).
Le Nikkei a décroché de 2.82% avec le rebond du yen alors que la Chine, fermée pour le nouvel an chinois, a perdu 0.6% sur sa seule séance de cotation vendredi.
Aux Etats-Unis, les écarts sont peu significatifs. Le S&P500 a gagné 0.12% et le NASDAQ COMPOSITE 0.11% alors que le DOW JONES a cédé 0.11%.
Fonds EUROPA ONE

Au cours de la semaine écoulée, le fonds s’est apprécié d’environ 0.7%*. Le Stoxx 600 Net Return s’est de son côté replié d’environ 0.5%*. La plupart de nos lignes se sont très bien comportées et plus particulièrement les sociétés de croissance (Growth) et celles faiblement valorisées (Value). A l’image de nos investissements dans les sociétés autrichienne LENZING AG, danoise SCHOUW & CO ou encore anglaise avec FEVERTREE, ces dernières se sont toutes appréciées de plus de 5%* sur la semaine. On retiendra aussi le bon comportement de nos lignes SOPRA et GROUPE CRIT qui présentent toujours un potentiel de progression important.
En Europe, ce sont les secteurs de l’énergie, des services aux collectivités et des matériaux de bases qui ont tiré à la baisse l’indice élargi européen le STOXX 600, secteurs auxquels nous sommes très peu exposés. A noter cependant la publication de GRANGES AB en Suède qui a été mal accueillie par le marché. Les opérateurs pourraient avoir sur-réagi, nos modèles nous incitent d’ailleurs à conserver la ligne pour le moment.
Matières premières

La baisse du billet vert favorise la reprise des matières premières, à l’image de l’or qui réagit positivement et se situe au contact de la résistance des 1220 USD. La demande physique mondiale reste en hausse de +2% malgré la baisse de la demande en joaillerie. Dans la lignée, le platine a également connu une dynamique de reprise (voir graphique).
Le pétrole affiche toujours autant de fermeté. Le WTI se négocie à 54 USD et le Brent proche des 57 USD le baril.


Graphique du platine

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Sortie haussière du platine avec énergie
Marchés actions

GAFA : performances divergentes

La semaine dernière fut intense en résultats outre-Atlantique. Les investisseurs étaient particulièrement concentrés sur les publications des Gafa. Les résultats débouchèrent sur des interprétations divergentes.
Alphabet et Amazon furent à la peine à la différence d’Apple et Facebook.

1) Alphabet : - 5 % depuis l’annonce : chiffre d’affaires annuel de 90.7 milliards pour un résultat net de 19.4 milliards.
2) Amazon : - 4 % : malgré un septième trimestre consécutif de profit (1.54 action par action ) mais avec des perspectives décevantes pour le prochain T1 2017 attendu entre 33.25 et 33.75 milliards contre 36 anticipé par le marché.
3) Apple : +6 % avec une explosion de ces ventes d’iPhone. La société de Cupiterno en a profité pour placer un emprunt obligataire de 10 milliards de dollars à 3.35 % (pour une demande de 38 milliards) la qualité reste recherchée.
4) Facebook : +2.23% avec plus de 50 millions de titres échangés (2.5x le volume quotidien) et des publications historiques (10.2 milliards de résultats nets).

Evolution des GAFA en données normalisées face au S&P500

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84 sociétés du S&P500 publieront leurs chiffres cette semaine dont :
Liste des publications : (USA + de 50 milliards de dollars)

En France, plusieurs sociétés dévoileront également leurs résultats dont:
Liste des publications : (France + de 5 milliards d'euros)
Marché obligataire

Le taux à 10 ans de la France a presque doublé depuis janvier. Le spread avec l’Allemagne se creuse, la problématique de l’affaire Fillon, la possible association Hamon-Melenchon, nourrissent les craintes sur les élections présidentielles françaises. L’écart entre ces deux taux est passé de 10 points de base à 70 points en quelques jours. La prime de risque de l’Etat français s’affiche au plus haut depuis la fin mars 2013, soit bien avant le lancement du QE de la Banque centrale européenne. Le rendement des pays périphériques n’apporte que peu de changement avec 2.3% pour l’Italie et 1.7% pour l’Espagne.
A noter enfin qu’outre-Atlantique, le taux se stabilise au voisinage de 2.4%.
Marché des changes

Le dollar connaît une phase de repli légitime après la performance trimestrielle. Le billet vert subit quelques prises de bénéfices, les cambistes considérant qu’il reste survalorisé par rapport aux devises majeures (l’indicateur Big Mac conforte ce décalage en faveur du dollar d’une dizaine de pour cent).
Le dollar index a, par conséquent, baissé sensiblement (voir graphique).
La parité EUR/USD revient au niveau de 1.08 USD et le yen reprend également du terrain face au billet vert sous 113 yens.


Dollar index

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Statistiques économiques

Reléguées au second plan, au profit des résultats d'entreprises, la macroéconomie n'a pas eu de réel impact la semaine dernière. L'inflation et le PIB ont dépassé les attentes en zone euro et les indices PMI étaient eux aussi légèrement meilleurs que prévu. Outre-Atlantique, la Fed a maintenu ses taux inchangés et les chiffres du chômage étaient mitigés, avec un taux à 4.8% (4.7% précédemment). Les créations d'emplois ont au contraire agréablement surpris (227K contre 170K anticipé).

La semaine s'annonce particulièrement calme en termes de statistiques, avec néanmoins quelques données en provenance de Chine mardi et mercredi (PMI services et balance commerciale).
Aux Etats-Unis seront dévoilés la balance commerciale, les inscriptions hebdomadaires au chômage et les stocks pétroliers puis les prix à l'importation et l'indice de confiance du Michigan.
Les risques politiques alourdissent les indices

Les indices ont entamé une large phase de correction secondaire dans un mouvement tendanciel haussier. Les investisseurs adoptent, par conséquent, une attitude prudente même si le niveau de volatilité reste bas. Pas d’inquiétude à ce jour, plutôt des attentes.
Néanmoins, le flou préélectoral français et les poussées populistes ont commencé à créer une pression sur le rendement de la dette française mais la situation pourrait trouver prochainement un écho négatif sur les actions parisiennes et européennes.
Cette semaine un grand nombre d’entreprises ont rendez-vous avec les marchés avec notamment, en France, le secteur bancaire qui, après une puissante relance graphique, devra confirmer l’amélioration de sa rentabilité dans un climat de « big bang bancaire ».
Reste à voir ce que les opérateurs retiendront prioritairement entre les bons résultats des sociétés ou l’empilement des risques globaux.
* Données Zonebourse du 27/01/2017 au 03/02/2017
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.