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Dans le sillage des premiers résultats annuels contrastés, les places financières ont évolué en ordre dispersé la semaine dernière. Les marchés américains ont terminé pratiquement inchangés à la veille d'un week-end prolongé, exception faite du Nasdaq100 (0.75%). L'Europe a, quant à elle, poursuivi son ascension avec un pic vendredi pour la compensation mensuelle des contrats optionnels. Cette semaine débute sur une note indécise, dans l'attente du retour de Wall-Street et de nouveaux catalyseurs microéconomiques.


Indices

Sur la semaine écoulée, la majorité des grands indices ont progressé (FTSE100 +1.3%, CAC40 +1.8%, DAX +2.85%) lors que le Nikkei a cédé 1.2% sous l'effet de quelques prises de bénéfices. Le maintien des marchés actions sur leurs plus hauts met en évidence l'absence totale d'aversion au risque, comme le prouve également le VIX à 12.5.
Les opérateurs profitent du moindre repli pour se remobiliser à l'achat avec des arbitrages sectoriels.


Matières premières

Les matières premières agricoles continuent de souffrir de la surproduction mondiale avec la chute libre des contrats (blé/mais/sucre).
Néanmoins, le CRB (indice mondial des « commodities ») rebondit significativement, grâce à la reprise du pétrole (le WTI cote 92 USD le baril) et le regain d’intérêt pour les matières à usage industriel comme le zinc, l’étain ou le nickel.
Les métaux précieux réagissent positivement avec l’or qui revient au contact de ses premières résistances sous 1275 USD. En parallèle, on observe également une forte poussée du platine qui regagne 140 USD (+4% sur les derniers jours), suite à une grève sur un site d'extraction en Afrique du Sud.


Analyse sectorielle

Si l’on se fie à l’ensemble des publications dévoilées aux Etats-Unis, le bilan est mitigé : les sociétés American Express (avec des bénéfices ayant progressé de plus de 100% au T4) ou encore Tesla Motors ont publié des chiffres de bonne facture. A l’inverse, Intel a publié sous les attentes, tout comme la société Best Buy qui perd 35% depuis son « Profit-Warning » et ce après une performance de plus de 230% en 2013. Le secteur bancaire donne la tendance générale avec des publications mitigées.

En France, les publications de Casino ou Essilor ont été décevantes. En revanche, le groupe hôtelier Accor a dépassé le consensus, ce qui a entrainé de nombreux relèvements d’objectifs de la part des principaux courtiers français.

-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Marché obligataire

La détente s’est poursuivie sur les taux longs en Europe, la semaine dernière, alors qu’en Amérique du nord, on ne note pas d’évolution. Sur les taux à 10 ans, l’Espagne atteint un plus bas depuis 2006 à 3.68% alors que la Grèce et le Portugal retrouvent leurs niveaux de 2010. L’Irlande a également enregistré une forte détente pour retrouver des niveaux datant de 2005.


Taux 10 ans en zone euro : la détente valide le recul du risque systémique de la crise




Marchés des changes

La livre sterling continue de performer sur le marché des changes avec une parité contre dollar qui cote 1.64 USD. Cette puissante tendance haussière se vérifie aussi contre le yen qui cote 171.
L’euro n’échappe pas au mouvement de la monnaie britannique, privilégiée des cambistes, avec un plus bas d’un an à 0.82 GBP.
A suivre sur les prochaines séances, le potentiel de reprise de la monnaie japonaise, notamment face à l’euro (141 yens) avec un objectif possible vers 139 yens.


Statistiques économiques

A l’image de ce lundi, en raison de la fermeture du marché américain, cette semaine sera très calme concernant les publications économiques.
Aux États-Unis, jeudi sera la seule journée active. Nous prendrons connaissance des inscriptions hebdomadaires au chômage, d'un point sur le marché immobilier et des indicateurs économiques avancés.

En ce début de semaine, les mouvements majeurs pourraient venir du Vieux-continent avec l’indice Zew allemand (sentiment économique). Jeudi, un point sera fait sur l'activité manufacturière et des services avec les indice PMI (indice des directeurs d'achat) puis l’indice de confiance des consommateurs.


L'avancée des marchés permet quelques allégements

Les éléments macroéconomiques positifs, comme la forte détente des marchés obligataires, indiquent que cette nouvelle année 2014 n’est plus dans une logique systémique de crise. Par conséquent, les investisseurs font évoluer leur raisonnement et s’ouvrent davantage à la notion de risque. Aidée par la politique d’assouplissement monétaire des banques centrales, l’idée de déplacer à la hausse le curseur de l’exposition aux actions, notamment en Europe, permet aux différents indices de perdurer dans leur tendance à la hausse.

La microéconomie doit confirmer les bonnes perspectives pour 2014 afin de valider une prochaine accélération à moyen terme des places boursières. Dans ce contexte de réflexion globale des marchés, nous avons préféré réduire l'exposition des différents portefeuilles à seulement 40%. Nous surveillons le comportement de "nos convictions fortes" dans le but d'investir sur des points plus pertinents.

Si vous désirez connaître la composition de nos deux portefeuilles Investisseur International et PEA (performances respectives de +32 et +35% depuis janvier 2013) et suivre en temps réel les nouveaux arbitrages, n'hésitez pas à vous abonner à nos services.