La Hongrie devrait afficher des déficits budgétaires équivalents à 4,5 % de la production économique cette année et à 3,7 % en 2025, a déclaré le ministre de l'économie Marton Nagy au site d'information index.hu, ajoutant que la faiblesse de l'économie allemande commençait à affecter la Hongrie.

M. Nagy a déclaré que cette faiblesse apparaîtrait dans les données du produit intérieur brut du quatrième trimestre, et que l'économie hongroise, qui avait enregistré sa première croissance trimestrielle depuis un an au troisième trimestre, se retrouverait dans ce qu'il a décrit comme une "petite impasse".

"Le secteur des services s'améliore régulièrement, tout comme les indicateurs de confiance", a déclaré M. Nagy dans une interview publiée dimanche. "Je vois le problème dans les exportations et l'économie allemande, cette dernière luttant et glissant vers la récession.

La faiblesse de l'économie allemande est le prochain grand défi pour les pays d'Europe centrale qui dépendent des exportations et qui se remettent encore de certaines des plus fortes poussées inflationnistes au monde, dans le sillage de la pandémie de grippe aviaire COVID-19.

M. Nagy a déclaré que pour soutenir la reprise économique, seule une réduction progressive du déficit budgétaire hongrois était possible par rapport aux niveaux d'environ 6 % du PIB de l'année dernière, prévoyant que le déficit ne se réduirait à 3 % du PIB qu'après 2025.

Ses commentaires indiquent une réduction du déficit encore plus lente que celle annoncée par le ministre des finances Mihaly Varga, qui a déclaré à la fin du mois dernier que le déficit pourrait être ramené au plafond de 3 % fixé par l'Union européenne d'ici à 2025.

M. Nagy a réitéré ses critiques à l'égard de la politique de la banque centrale, déclarant que le niveau actuel de 10 % du taux de base hongrois était "brutal" et pesait sur l'économie, étant donné que l'inflation était susceptible de diminuer à environ 4 % en janvier, contre 5,5 % en décembre.

La Banque nationale de Hongrie a réduit son taux de base de 75 points de base à 10 % mardi, s'abstenant de procéder à des réductions plus importantes dans le contexte d'une augmentation des risques de marché à la suite des indications données à la mi-janvier selon lesquelles une baisse plus rapide que prévu de l'inflation pourrait contribuer à accélérer l'assouplissement. (Reportage de Gergely Szakacs ; Rédaction de David Goodman et Hugh Lawson)