ISLAMABAD, 30 janvier (Reuters) - Les autorités pakistanaises ont ordonné lundi le placement en résidence surveillée d'Hafiz Saeed, considéré par l'Inde et les Etats-Unis comme le cerveau des attentats qui ont fait 166 morts en novembre 2008 à Bombay, a annoncé un porte-parole de son mouvement.

New Delhi exige depuis des années qu'il soit remis à la justice et Washington a promis dix millions de dollars pour toute information à même de conduire à son arrestation.

Hafiz Saeed est le chef de file de la Jamaat ud Dawa (JuD), que les Etats-Unis considèrent comme la vitrine du groupe armé Laskar-e-Taiba. Il nie toute implication dans les attentats de Bombay.

"Un grand nombre de policiers sont arrivés (au siège du JuD) et nous ont dit qu'Hafiz allait être placé en résidence surveillée", a déclaré Nadeem Awan, responsable de la communication du mouvement. "Ce gouvernement a cédé sous la pression", a-t-il poursuivi, évoquant la menace de sanctions de la part de l'administration américaine. (Mehreen Zahra-Malik et Saad Sayeed, Jean-Philippe Lefief pour le service français)