Le principal indice boursier canadien, lié aux matières premières, va marquer un temps d'arrêt pour le reste de l'année, mais il devrait atteindre des niveaux record grâce à la hausse des prix des métaux et à la baisse attendue des coûts d'emprunt, qui renforcent les perspectives de l'économie nationale, selon un sondage Reuters.

Le TSX a gagné 7,2 % depuis le début de l'année, dépassant son précédent record de clôture établi en mars 2022 pour terminer à 22 468,16 mardi.

"Nous prévoyons que le marché boursier poursuivra son élan à la hausse jusqu'à l'été et au-delà, stimulé par des bénéfices robustes et des réductions de taux d'intérêt à l'horizon", a déclaré Brandon Michael, analyste principal des investissements chez ABC Funds.

Les investisseurs ont augmenté leurs paris sur le fait que la Banque du Canada entamera un cycle d'assouplissement lors de sa prochaine annonce de politique monétaire le 5 juin, après que les données de mardi aient montré que le taux annuel d'inflation est tombé à 2,7 %, son niveau le plus bas depuis trois ans.

La prévision médiane des 21 gestionnaires de portefeuille et stratèges interrogés du 13 au 22 mai était que l'indice composé S&P/TSX ne progresserait que de 0,1 % pour atteindre 22 500 à la fin de 2024, mais ce chiffre est plus élevé que les 21 750 prévus lors du sondage de février.

Il devrait ensuite monter en flèche pour atteindre 24 300 à la fin de 2025, soit un gain de 8,2 %.

"À l'approche de 2025, les marchés se réjouiront de l'impact positif de la baisse des taux d'intérêt sur l'économie canadienne et l'économie mondiale", a déclaré Macan Nia, stratège en chef adjoint en matière de placements chez Gestion des placements Manuvie.

Une reprise de l'économie nationale aiderait les titres bancaires, tandis qu'une reprise de l'activité économique mondiale stimulerait les actions du secteur des ressources, a ajouté M. Nia.

On s'attend à ce que les six grandes banques canadiennes mettent de côté plus d'argent pour les prêts irrécouvrables lorsqu'elles commenceront à publier leurs résultats trimestriels jeudi.

Le secteur financier, qui comprend les banques, représente 29 % de la pondération du marché de Toronto, tandis que les secteurs de l'énergie et des matériaux représentent ensemble 33 %.

Le secteur des matériaux comprend les sociétés d'extraction d'engrais et de métaux. L'or et le cuivre ont atteint des niveaux record ces derniers jours.

"Les gains généraux de l'économie mondiale se sont traduits par une hausse des prix des métaux de base. Nous pensons que cela continuera à profiter au marché boursier canadien", a déclaré Philip Petursson, stratège en chef des investissements chez IG Wealth Management.

Huit des 13 analystes qui ont répondu à une question distincte ont déclaré qu'une correction de 10 % ou plus était peu probable ou très peu probable au cours des trois prochains mois.

"Les données montrent qu'une forte dynamique suit une forte dynamique. Si une correction est toujours possible, elle ne l'est pas plus aujourd'hui qu'à d'autres périodes", a déclaré M. Petursson.

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