JUBA, 20 janvier (Reuters) - Le président sud-soudanais Salva Kiir a annoncé lundi que les forces gouvernementales avaient repris la ville pétrolière de Malakal, une information démentie par les insurgés.

Si cette prise se confirmait, il s'agirait de la deuxième grande ville du pays reprise au cours des trois derniers jours, après celle de Bor, par les forces loyalistes appuyées par l'armée ougandaise.

"Ils (les soldats gouvernementaux) ont pris Malakal et d'autres régions alentour dans l'Etat du Haut-Nil", a déclaré Salva Kiir lors d'une conférence de presse.

A Addis-Abeba, où se déroulent des pourparlers difficiles en vue d'un cessez-le-feu, un porte-parole des rebelles, partisans de l'ancien vice-président Riek Machar, a confirmé que les forces loyalistes avaient mené une offensive pour capturer Malakal en début d'après-midi mais il a assuré qu'elles avaient subi une défaite. "Malakal est toujours entre nos mains", a déclaré Lul Ruai Koang.

D'après des témoins, la capitale du Haut-Nil a été quasiment détruite après plusieurs semaines de combats et de bombardements entre les deux camps.

Les affrontements politico-ethniques entre ethnie Dinka favorables au chef de l'Etat et Nuer partisans de l'ancien vice-président Riek Machar, destitué en juillet dernier, ont fait selon l'Onu plusieurs milliers de morts depuis la mi-décembre au Soudan du Sud, indépendant depuis juillet 2011. (Carl Odera; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)